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Justice

Trois ans ferme requis contre une infirmière marseillaise qui s'est fait rembourser des milliers d'actes fictifs

3min

Par Maritima 20/03/2024 à 16:11

Une infirmière marseillaise s'était fait rembourser des dizaines de milliers d'actes fictifs par 34 caisses d'assurance maladie à travers la France. Une fraude de plus de 1,5 million d'euros pour laquelle le parquet a requis trois ans de prison ferme contre elle mercredi.

Maryse M., 67 ans, infirmière libérale depuis 1988, était jugée depuis lundi par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir facturé 81.449 actes fictifs de 2017 à 2020, occasionnant à la Sécurité sociale un préjudice de 1.524.538 euros.

"Je ne sais pas si Mme M. a été un jour une bonne infirmière, mais le dossier dit qu'elle a été une infirmière cupide, a abusé de la faiblesse d'assurés sociaux et a porté atteinte au principe de solidarité de la Sécurité sociale", a estimé la procureure, en demandant cinq ans de prison dont trois ans ferme et une amende de 30.000 euros contre la principale prévenue.

"Ces chiffres ahurissants témoignent de l'avidité de Mme M.", a insisté Sophie Bot, en citant l'exemple du 28 octobre 2017, jour où cette professionnelle avait facturé 312 actes auprès de 104 patients dans quatre départements différents.

 

Le tampon d'un médecin décédé

 

L'infirmière facturait des assurés à 100% grâce à des cartes vitales et des attestations de l'Aide médicale d'urgence délivrées à des migrants ou encore les cartes de Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) récupérées par des complices.

"Avec ces publics, il n'y avait aucun risque que les titulaires se rendent compte d'une utilisation frauduleuse", a relevé Mme Bot. Pour fournir à la Sécurité sociale les prescriptions médicales afférentes aux actes fictifs, l'infirmière utilisait le tampon d'un médecin décédé.

 

Des mules bancaires

 

Quatre ans de prison dont deux ans avec sursis et 20.000 euros d'amende ont été réclamés contre Soraya Dr., une femme de ménage, et Rosa Ds., désignées comme ses principales complices parmi les 11 prévenus. Selon l'accusation, celles-ci avaient notamment recruté des "mules bancaires" chargées, contre rémunération, d'encaisser des chèques de Mme M. pour ensuite lui restituer les sommes en liquide.

Cette fraude aurait débuté en 2017 quand l'infirmière se serait fait rembourser les soins de toilette prescrits aux parents de Mme Dr. mais en fait effectués par Mme Dr. elle-même.

Mme M. aurait ensuite été "forcée à réaliser des actes fictifs" par ses deux principales complices. Désignant Mmes Dr. et Ds. et leurs proches comme des "extorqueurs", l'infirmière a affirmé leur avoir versé 500 à 600.000 euros sous la contrainte. Mais elle aurait effacé l'essentiel des messages de menace reçus.

 

avec © Agence France-Presse

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