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Meurtre une nuit de Noël à Nice : 30 ans de réclusion pour un Marseillais3min
Par Maritima 14/11/2025 à 06:53
Un Marseillais de 26 ans a été condamné jeudi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes pour le meurtre d'un jeune homme dans un quartier sensible de Nice la nuit de Noël 2021.
La cour a ainsi suivi les réquisitions du parquet général, en y ajoutant une période de sureté des deux-tiers, alors que la défense avait plaidé l'acquittement.
La nuit du drame, trois hommes armés et le visage partiellement dissimulé se sont rendus au quartier de Las Planas, dans le nord de Nice, pour enlever un responsable d'un groupe avec lequel ils se disputaient un point de deal très lucratif dans un autre quartier.
Mais la cible leur a échappé et ils ont à leur tour été pris en chasse par des jeunes du quartier. Ils étaient en train de regagner leur voiture en courant quand l'un d'eux a tiré: Ermelindo Goncalves, 24 ans, s'est écroulé.
L'analyse d'un téléphone abandonné par le trio sur les lieux et de leur voiture volée retrouvée en rase campagne a conduit la police vers un Niçois et deux Marseillais engagés pour l'épauler dans la gestion de son point de deal.
Le 19 janvier 2022, l'interpellation du groupe dans le centre de Nice a viré au drame, lorsqu'un quatrième homme, qui n'était pas présent le soir de Noël, a été tué par le tir accidentel d'un policier, condamné par la suite à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire.
Et le procès aux assises des deux Marseillais, ouvert le lundi 3 novembre, s'est déroulé sans le Niçois, évanoui dans la nature à la faveur d'une remise en liberté provisoire.
Bastien G., reconnu coupable du meurtre d'Ermelindo Goncalves, et Yoann L., condamné à 8 ans de prison pour association de malfaiteurs pour le projet d'enlèvement, ont réfuté toute implication, assurant qu'ils ne faisaient que squatter un logement dans le quartier de Las Planas.
Leurs avocats ont dénoncé des contradictions dans les récits parcellaires des nombreux témoins et des manquements des enquêteurs, estimant que des pistes avaient pu être écartées pour protéger des informateurs de la police.
Ainsi, Ermelindo Goncalves a été touché dans le dos: la défense a évoqué la possibilité d'un tir provenant d'un autre poursuivant puisqu'il était en tête du petit groupe mais le jury a retenu l'hypothèse qu'il a pu faire demi-tour face à la menace de l'arme du tireur.
Pour l'avocate générale, Bastien G. a tiré, "par fierté, comme un doigt d'honneur" à ces jeunes qui avaient refusé d'avoir peur de lui. Son mutisme devant la cour montre qu'il est "prisonnier de son milieu de trafiquants, de la loi du silence où personne n'assume rien" et qu'il risque de le rester encore des années, a-t-elle ajouté.
"Il faut que Nice, ça ne devienne pas Marseille", a-t-elle lancé, quand Me Jean-Yves Garino, avocat de Bastien G., a estimé que ce dernier était un "bouc émissaire" des autorités pour pallier leur incapacité à résorber les trafics.
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