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Se tordre la cheville n'est pas à banaliser, prévient la Haute autorité de santé

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Par Maritima 15/05/2025 à 21:10

Les entorses de cheville sont trop souvent banalisées alors qu'elles peuvent causer des problèmes durables si elles sont mal soignées, a prévenu jeudi la Haute autorité de Santé (HAS) dans de nouvelles recommandations, préconisant notamment une consultation systématique dans les 24 heures.

"L'entorse de cheville est souvent banalisée par une grande majorité de la population qui méconnaît les risques de récidive et d'instabilité chronique, en l'absence d’une prise en charge appropriée", juge l'autorité sanitaire, en actualisant des recommandations remontant à 2006.

"Un nombre significatif de personnes vivent, dans les mois et années qui suivent l’épisode d'entorse, des symptômes persistants, notamment des symptômes résiduels d'instabilité, et des limitations d’activité telles que la pratique sportive et/ou les activités de la vie quotidienne", précise l'autorité dans le corps de ces recommandations.

"Il a ainsi été estimé que jusqu'à 40 % des personnes ayant subi un premier épisode d’entorse du ligament collatéral latéral de cheville développeront une instabilité chronique", souligne la HAS.

Elle recommande désormais de systématiquement consulter un médecin généraliste ou un kinésithérapeute dans les 24 heures qui suivent une entorse, si celle-ci donne lieu à un symptôme quelconque: douleur, oedème, difficulté à bouger...

"Cette consultation vise à évaluer la nécessité de prévoir, ou non, une rééducation – particulièrement afin de prévenir les risques de récidive et d'instabilité chronique de la cheville – et à prodiguer des conseils à défaut de rééducation, le cas échéant", explique la HAS.

Si la rééducation est jugée nécessaire, celle-ci doit d'abord durer entre cinq et sept jours, puis donner lieu à une réévaluation de la situation: soit le patient peut reprendre une activité normale, soit il poursuit sa rééducation.

La HAS s'abstient de fixer un nombre standard de séances, jugeant nécessaire d'individualiser la situation: "La littérature actuelle ne permet pas de définir un nombre minimal ou maximal de séances pour le traitement des entorses du ligament collatéral latéral", conclut-elle.

La recommandation d'un recours rapide à un masseur-kinésithérapeute, y compris sans prescription médicale, marque "une étape politique importante, défendue depuis de nombreuses années par l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes", a salué le conseil national de cet ordre dans un communiqué.

"Il est désormais nécessaire d'aller au bout de cette logique : généraliser l’accès direct à l'ensemble des kinésithérapeutes, quels que soient leur lieu et leur mode d’exercice", a plaidé l'Ordre, pour lequel "c'est une mesure de bon sens, qui répond aux attentes des patients, clarifie le parcours de soins et facilite l’organisation du travail sur le terrain".

La France compte quelque 110.000 kinésithérapeutes, selon la même source.

 

 

© Agence France-Presse

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