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Deux supporters du FC Nantes condamnés pour des violences aggravées sur une famille supportant l'OM3min
Par Maritima 20/03/2025 à 16:59
Deux supporters du FC Nantes ont été condamnés jeudi à 14 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel pour des violences aggravées en 2023 au stade de la Beaujoire sur une famille encourageant l'Olympique de Marseille.
Les deux hommes, âgés de 22 et 50 ans, qui n'étaient pas présents lors du délibéré, ont par ailleurs écopé chacun d'une interdiction de paraître dans une enceinte sportive pour une durée de trois ans.
"Ce qui est particulièrement important pour la famille, c'est l'interdiction de stade. Au-delà de la sanction pénale, dont on ne se réjouit pas en tant que telle, ce qui est important dans ce type d'affaires c'est qu'un message fort soit envoyé: que l'on comprenne qu'une enceinte sportive, c'est un lieu de loisirs, un lieu de compétition. Ce n'est pas un octogone ou un terrain de catch. La violence n'a pas sa place dans une enceinte sportive", a déclaré Me Etienne Boittin, avocat de la famille, à l'issue du jugement.
Le 1er septembre 2023, lors d'une rencontre de Ligue 1 entre Nantes et Marseille, le couple Mahé et son fils de six ans, originaires de Loire-Atlantique mais supporters de l'OM, avaient été en tribune la cible d'insultes, de crachats et de jets de bière.
En fin de première mi-temps, le père de famille avait subi un infarctus du myocarde et avait été évacué par le Samu. Il s'était vu prescrire 33 jours d'ITT.
Un cardiologue cité dans le dossier a établi un "lien direct" entre le "stress aigu" provoqué par les invectives et l'infarctus.
Lors du procès fin janvier, le procureur avait requis seize et quatorze mois de prison avec sursis, dénonçant une "colère bestiale" des supporters et un "état d'esprit grégaire".
"Tous les auteurs n'ont pas été interpellés, l'enquête n'a pas permis de les identifier et c'est regrettable", avait-il ajouté.
Un troisième prévenu devait comparaître en janvier mais son dossier avait finalement été disjoint à la demande de son avocat, absent du procès pour raison médicale. Il doit être jugé le 21 janvier 2026.
La constitution de partie civile du FC Nantes a été reçue par le tribunal. Sa demande de dommages et intérêts symboliques a cependant été rejetée, le tribunal pointant des "dysfonctionnements" dans son dispositif de sécurité le soir du match.
© Agence France-Presse
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