C'est l'action qui fait rage chez tous les supporters marseillais. Hier soir, juste avant le but assassin de l'Atalanta à la 90e minute, l'OM aurait-il dû bénéficier d'un penalty pour une main d'Ederson dans la surface ?Ni l'arbitre espagnol ni la VAR n'ont bronché, provoquant la colère des Olympiens. Pour analyser cette situation litigieuse, nous avons interrogé Lionel Dantonio, président de la commission d'arbitrage du district de Provence. Sa réponse, basée sur les règlements, est sans appel : l'arbitre a pris la bonne décision.

 

Pourquoi il n'y avait pas penalty selon le règlement

 

Si l'analyse de Lionel Dantonio "risque de ne pas plaire aux supporters marseillais", elle est purement technique. Selon lui, il n'y avait pas penalty, car l'action entre dans le cadre d'une déviation préalable et involontaire.

"Il y a eu un contact entre le bras et le ballon après une déviation préalable d'un ballon qui a été inattendu lors du contrôle du joueur", explique-t-il. En clair, le défenseur de l'Atalanta est surpris par son propre contrôle "mauvais", et le ballon ricoche ensuite sur son bras.

 

La règle dite du "double contact"

 

Cette situation, fréquente, est clarifiée par les directives de la FIFA. "La circulaire dit précisément que lorsque le bras ou la main est dans une position sanctionnable et que la déviation préalable provoque un changement majeur de direction [...] la décision est contact non sanctionnable", précise Lionel Dantonio.

C'est ce qu'on appelle aussi la règle du "double contact" : un défenseur qui contrôle le ballon d'une partie de son corps (ici, probablement le torse ou la cuisse) et que le ballon tape "par la suite" sur son bras ou sa main ne commet pas de faute. L'arbitre a donc, selon lui, "appliqué la bonne décision conformément aux règles du jeu".

 

La seule exception qui aurait changé la donne

 

Le président de la commission d'arbitrage précise le seul cas où, dans cette même configuration, un penalty aurait été sifflé : "Si le bras avait été décollé du sol et qu'il aurait augmenté sa surface corporelle", et qu'un attaquant marseillais avait tiré directement sur ce bras, "là il y aurait eu penalty". Ce n'était pas le cas ici, l'arbitre a donc logiquement laissé jouer.