"Missak Manouchian porte une part de notre grandeur", il "incarne les valeurs universelles" de liberté, égalité, fraternité au nom desquelles il a "défendu la République", avait déclaré Emmanuel Macron en annonçant faire entrer au Panthéon la figure de la Résistance d'origine arménienne. Le poète apatride Missak Manouchian et 23 de ses compagnons d'armes vont entrer ce soir au Panthéon à Paris, 80 ans jour pour jour après leur mort. Ils avaient été fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien,
Après l'écrivain Maurice Genevoix, la figure politique Simone Veil et la chanteuse franco-américaine Joséphine Baker, Missak Manouchian est la quatrième panthéonisation d'Emmanuel Macron. Ce soir, à partir de 18H30, les cercueils de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée vont remonter jusqu'au Panthéon. Ils seront portés par des soldats de la Légion étrangère. 2.000 personnes ont été invitées à la cérémonie. Il y aura notamment le député communiste de Martigues Pierre Dharreville : "ils sont morts pour la France et il faut se souvenir de la forte signification que ça peut avoir pour nous aujourd'hui. J'espère que ça va contribuer à faire réfléchir et éveiller les consciences. C'est un moment important". Il répond à Manuel Danloy.
 

 
C'est aussi une victoire pour le réalisateur phocéen Robert Guédiguian, grand défenseur de la cause arménienne et de la lutte de Manouchian, qui a dépeint son parcours dans le film « l'armée du crime ». Selon lui, cette panthéonisation a un effet bénéfique qui va bien au-delà de l'aspect symbolique : "On était plusieurs à le réclamer. Tous ces étrangers qui se sont battus pour la France entrent tous au panthéon avec lui. C'est le symbole de tous les combattants de cette armée de l'honneur, de la justice et de l'humanisme".
Robert Guediguian était notre invité sur maritima radio Marseille. Il répond à Didier Gesualdi.