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Politique
Istres : la vente de l'ancien hôtel de ville à la métropole jugée "scandaleuse" par l'opposition2min
Par Joey Temple19/03/2025 à 15:00
Istres souhaite céder à la métropole son ancien hôtel de ville pour un euro symbolique. L'objectif présenté est de réhabiliter le lieu pour lui permettre d'avoir une nouvelle vie. L'opposition y voit un risque de désappropriation du patrimoine important pour les Istréens.
Le conseil municipal s’annonce houleux demain matin, jeudi 20 mars. Un sujet en particulier risque de cristalliser les échanges entre la majorité et l’opposition. La municipalité va faire voter la vente de l’ancien hôtel de ville à la métropole pour un euro symbolique. L'élu d'opposition les Républicains Robin Pretot, estime que "c'est assez scandaleux".
Dans les promesses établies entre Istres et la métropole, il est prévu qu'une société foncière rattachée à l'organisme métropolitain rénove le bâtiment aujourd'hui vétuste. A terme, le contrat planifie la création d'espaces de "coliving et de coworking" dans cet ancien hôtel de ville, aujourd’hui inexploitée.
Robin Prétot n'est pas contre cet objectif, mais il reste inquiet de voir ce bien patrimonial passer dans le giron métropolitain. "Si dans 5 ans le coworking échoue, qu'est-ce que ça va devenir ? On n'en sait rien. On aura plus la maitrise. Si la société foncière qui l'a acquis veut le vendre à n'importe qui, ou en faire des logements, ou même le raser, juridiquement, elle en aura la possibilité", alerte l'élu qui a déposé une pétition pour demander le retrait de cette vente. Plus de 350 signatures ont été récoltées
Une inquiétude balayée par la municipalité
"Les finances publiques se tendent", rappelle Nicolas Davini, directeur général des services de la Ville, pour justifier la nécessité de faire appel à la métropole dans ce projet. Martine Vassal et ses équipes prendront donc la main pour réhabiliter les lieux, mais la municipalité assure qu'elle restera maitresse de l’avenir du bâtiment. "On récupère le bâtiment quand on le souhaite. Il ne peut pas être vendu à n'importe qui, c'est un bâtiment qui reviendra dans le giron communal quand la commune en aura la capacité ou le souhaitera."
Dans les faits, le contrat sur la table mentionne "un pacte de préférence" dans laquelle la société foncière doit "proposer prioritairement la vente de ces biens à la commune pendant une durée de 10 années". Rien n’assure juridiquement le futur de l'ancien hôtel de ville au-delà de cette durée.
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