La candidate à la mairie de Marseille et présidente de la Métropole et du Département, Martine Vassal, a semé le trouble ce lundi en n'excluant pas une alliance avec le Rassemblement National (RN) lors de l'entre-deux-tours des élections municipales à Marseille. Invitée de Sud Radio, elle a justifié cette position locale en affirmant que les enjeux de cette alliance seraient "décorrélés" des considérations politiques nationales. 

Un "Choc" pour la Majorité

Interrogée sur les propos de Martine Vassal, Sabrina Agresti-Roubache a exprimé son indignation en trois mots : "la colère, la honte et l'incompréhension totale". Elle a rappelé son propre engagement en politique, caractérisé par une grande "directness" et un manque de "masques", une qualité selon elle. L'ancienne élue a souligné que son engagement était initialement pris auprès du Président Emmanuel Macron et que Renaissance est le parti présidentiel. Par conséquent, l'éventualité d'une alliance avec l'extrême droite est perçue comme une trahison des valeurs fondamentales du mouvement.

L'Appel à Gabriel Attal et à la Commission d'Investiture

Face à ce qu'elle semble considérer comme une panique face à un scrutin municipal difficile – avec un RN "qui caracole entre 30 et 33%" – Agresti-Roubache a appelé le sommet de l'État à prendre position. Elle demande "très simplement à Gabriel Attal maintenant de prendre ses responsabilités". Il faut que le parti Renaissance, qui a donné une investiture à l'unanimité, se prononce.Elle réclame que la Commission d'Investiture prenne toutes ses responsabilités et revienne sur sa décision, affirmant que "Marseille, c'est pas un terrain de jeu où on fait n'importe quoi."

La Leçon du "Déshonneur"

Sabrina Agresti-Roubache a tenu à faire une distinction nette entre la défaite politique et le déshonneur. Se référant à son propre retrait lors d'un précédent scrutin marseillais pour favoriser le Front Républicain, elle a déclaré : "Une défaite, vous savez, on s'en remet. Regardez, j'en suis la preuve vivante. On se remet des défaites, mais on se remet jamais du déshonneur en politique." Selon la Secrétaire d'État, ce principe est universel et doit guider les choix du parti présidentiel. Elle insiste sur le fait que la politique est une "histoire de respect des valeurs" et rappelle que son retrait passé, fait au soir du 30 juin 2024, avait permis au Front Républicain de "fonctionner", permettant aux collègues de "rentrer chez nous en se disant : on a fait notre devoir".

Elle maintient que Martine Vassal, avec qui elle a une bonne connaissance personnelle et qu'elle avait même soutenue de loin en 2020, ne doit pas compromettre l'avenir de la ville.