La campagne des municipales est bel et bien lancée à Marseille. Invité de l'émission "Rue de la République" sur Maritima (en partenariat avec La Marseillaise), Romain Simmarano, porte-parole de Martine Vassal, a tranché le débat : il n'y aura aucune alliance avec le Rassemblement National ou Reconquête. Une clarification nette qui s'accompagne d'une contre-offensive immédiate visant le maire sortant, Benoît Payan, sommé de s'expliquer sur ses liens avec La France Insoumise.

 

Une ligne rouge infranchissable à droite

C’est une mise au point que le camp de la droite et du centre voulait définitive. Interrogé par Didier Gesualdi et Léo Purguette, Romain Simmarano a levé toute ambiguïté sur la stratégie de Martine Vassal pour les prochaines élections. "Martine Vassal a toujours été claire sur les lignes rouges à ne jamais franchir", a martelé son porte-parole.

L'objectif est affiché : créer une union allant de la droite républicaine jusqu'au centre-gauche et aux écologistes raisonnables, mais en excluant fermement les extrêmes. "Il n'y aura pas d'accord d'appareil, ni d'accord tout court avec les extrêmes dans Marseille", assure Romain Simmarano, espérant ainsi clore un chapitre qui alimentait les spéculations.

 

Le défi lancé à Benoît Payan : "Quid de LFI ?"

Fort de cette clarification, le bras droit de Martine Vassal renvoie la balle dans le camp du Printemps Marseillais. Pour lui, la question des alliances toxiques concerne désormais la majorité actuelle. "Est-ce que Benoît Payan, maire sortant, aura vis-à-vis de l'extrême gauche et de la France Insoumise le même comportement ?", interroge-t-il.

Romain Simmarano pointe ce qu'il considère comme une incohérence majeure : comment un maire qui se revendique républicain peut-il s'allier avec un parti qu'il accuse de "vouloir désarmer la police municipale" et d'aller "à l'encontre de tout ce qu'on ressent à Marseille en matière d'insécurité" ? Il dénonce une "ambiguïté" et un "théâtre d'ombre" de la part de Benoît Payan, rappelant que Sébastien Barles (adjoint écologiste) a déjà acté la présence de LFI dans une future union.

 

Un bilan municipal attaqué au lance-flammes

Au-delà des stratégies électorales, Romain Simmarano a dressé un réquisitoire sévère du mandat de Benoît Payan, qualifiant la ville de "fracturée". Selon lui, la gestion actuelle est marquée par une incapacité à saisir les opportunités financières : "On a perdu des fonds européens, les fonds de l'État ont été dilapidés", affirme-t-il, citant également une augmentation de la fiscalité malgré les promesses de campagne.

Le porte-parole fustige une municipalité qui "va piocher dans la poche des Marseillais" pour combler ses manques, tout en pointant du doigt la gestion des écoles et de la propreté. Pour l'équipe de Martine Vassal, l'alternative est claire : rassembler pour proposer un projet de sécurité et de développement économique, face à une majorité sortante jugée "incapable".

 

Retrouvez en vidéo l'interview complète de Romain Simmarano dans "Rue de la République" au micro de Didier Gesualdi et Léo Purguette de La Marseillaise

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