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Politique
Mort de Mehdi Kessaci : Yannick Ohanessian appelle l'État à "mener la guerre" au narcotrafic3min
Par Maritima 17/11/2025 à 12:02
Élections municipales à venir, caméras de vidéosurveillance, effectifs de police et mort de Mehdi Kessaci, Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité à la Mairie de Marseille, était l'invité de la rédaction sur Maritima,
Invité de Didier Gesualdi sur Maritima, Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité à la Mairie de Marseille, a réagi au probable assassinat de Mehdi Kessaci, frère cadet d'Amine. Dénonçant un "drame absolu" qui touche une ville "sous le choc", il estime que le mode opératoire, s'apparentant à un "contrat" exécuté par des "professionnels", marque un tournant. Si la piste des représailles est avérée, l'adjoint estime qu'un "cap" a été franchi et demande une réponse ferme : "il faudra que l'État mène la guerre" au narcotrafic.
"Si c'est une représaille, on a franchi un cap"
Face à ce qu'il décrit comme un "drame absolu", Yannick Ohanessian n'a pas mâché ses mots. Il pointe un mode opératoire qui suggère l'intervention de "personnes très aguerries", de "professionnels". Pour l'élu du Printemps Marseillais, le contexte est critique : "Si la piste de représailles est avérée, alors on a franchi un cap. Et on a franchi un cap et l'État doit mesurer ce qui est en train de se passer dans le pays". Sa demande est claire :"Alors, il faudra que l'État mène la guerre. La guerre au narcotrafic, à la hauteur de ce qu'il mérite."
Vidéosurveillance et Police Municipale : "Marseille fait sa part"
Interrogé sur le rôle de la municipalité, Yannick Ohanessian a confirmé que les équipes du Centre de Supervision Urbain (CSU) ont "transmis immédiatement les images au parquet [et] à la police" pour les besoins de l'enquête.
L'adjoint a également défendu l'action de la majorité municipale en matière de sécurité, balayant les critiques sur les "tergiversations" du début de mandat :
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L'audit de la vidéosurveillance : Il a rappelé que l'audit demandé avait révélé des "failles" dans l'ancien système.
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Nouvelles caméras : Il a souligné l'installation de "plus de 500 nouvelles caméras à Marseille", dont les lieux d'implantation sont désormais déterminés par la police nationale elle-même.
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Effectifs doublés : "On a doublé notre police municipale (...) on parle de 400 policiers municipaux de plus, c'est inédit pour une collectivité", a-t-il martelé, rejetant tout "laxisme" ou "angélisme".
Il a cependant tenu à rappeler la distinction des rôles : "La police municipale n'est pas là pour remplacer la police nationale". Il réitère donc la demande de "plus de moyens pour la police nationale, plus de moyens pour la justice".
Municipales : Ohanessian tacle la candidature de Delogu (LFI)
Enfin, l'interview s'est conclue sur le terrain politique, avec l'officialisation de la candidature de Sébastien Delogu (LFI) aux prochaines élections municipales. Yannick Ohanessian s'est montré très critique, jugeant la démarche "tellement pas à la hauteur et tellement décevante". "Je constate une fois encore, comme depuis ces cinq dernières années, que la seule cible de la France Insoumise, ce sont les municipalités de gauche (...) pas un mot sur l'extrême droite, pas un mot sur la droite", a-t-il fustigé, assurant que la majorité actuelle était "au travail" et irait "jusqu'au bout de [son] mandat".
Retrouvez ici l'interview de Yannick Ohanessian en intégralité
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