Combattre la maladie est une chose, vivre avec les effets secondaires des traitements en est une autre. Neuropathies, problèmes de cicatrisation, lymphœdèmes... Les parcours de chimiothérapie ou de chirurgie laissent des traces physiques que la médecine tente aujourd'hui de mieux prendre en charge.

Pour répondre à ce besoin, l'HPP (situé au sud d'Aix-en-Provence) vient d'ouvrir une structure dédiée de 100 m², ouverte 7 jours sur 7. Elle est pilotée par Pierre Lavignotte, un kinésithérapeute de 27 ans spécialisé en oncologie.

 

 

Soigner les neuropathies liées à la chimio

La particularité de ce pôle est d'intervenir très tôt, parfois même avant les premiers symptômes, pour limiter les dégâts sur l'organisme. L'équipe utilise des technologies non invasives comme la photobiomodulation (thérapie par LED/Laser) et l'endermologie.

Concrètement, ces outils permettent de cibler l'inflammation et d'aider les tissus à se régénérer. "L’HPP est l’un des rares établissements en région PACA capable d’intervenir sur la plupart des neuropathies induites par la chimiothérapie", explique Pierre Lavignotte. Ces soins visent aussi bien les mains et les pieds que les cicatrices post-opératoires (notamment pour le cancer du sein ou la sphère ORL).

 

 

Un centre de formation départemental

L'intérêt d'avoir ce pôle dans les murs de l'hôpital est la fluidité : les kinésithérapeutes travaillent main dans la main avec les oncologues et les chirurgiens, permettant d'adapter les séances en temps réel selon l'état de fatigue du patient.

Au-delà du soin, ce nouveau service a vocation à transmettre son savoir. Il est devenu le deuxième centre du département agréé pour former les kinésithérapeutes aux spécificités de l'oncologie. Une reconnaissance qui devrait permettre, à terme, de densifier l'offre de soins de support sur le territoire.