Il est 21h30, en 2021. Angélique est sur son canapé avec sa plus jeune fille quand son téléphone sonne. Au bout du fil, son médecin généraliste lui annonce la nouvelle qui va faire basculer sa vie : elle a un cancer du sein. "J'ai retenu mes larmes pour pas que la petite le voie", a-t-elle raconté avec émotion au micro de Manuel Danloy. Mais quand sa grande fille est rentrée, elle a "éclaté en sanglots". Sa première pensée : "C'est bon, je vais peut-être mourir".

 

La peur de perdre ses cheveux, plus forte que celle du cancer

 

Le choc est d'autant plus brutal qu'Angélique, qui travaille dans le milieu hospitalier, n'avait "aucun symptôme". Dans les premiers jours, la peur de la mort est vite rattrapée par une autre angoisse, très forte chez de nombreuses patientes.

 

"Quand on vous dit 'on va commencer la chimio', la première chose qu'on se dit, c'est 'on va perdre nos cheveux'. Et moi, mes cheveux, c'était ma vie, ma personnalité. J'ai plus pleuré pour perdre mes cheveux que pour l'annonce du cancer".

Angélique, survivante d'un cancer du sein

 

Pendant un temps, elle n'arrive pas à prononcer le mot "cancer". "Je disais 'je suis malade' pour ne pas dire 'je vais mourir'", confie-t-elle.

 

Un message d'espoir : "Être positif, profiter de la vie"

 

S'ensuit un long parcours de plus d'un an et demi : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, reconstruction... Un combat mené avec le soutien "énorme" de sa famille et de ses amis. Aujourd'hui, Angélique a "une autre vision de la vie". "Je prends plus de temps pour moi, je prends les choses beaucoup plus cool".

Aux femmes qui traversent la même épreuve, son message est plein d'espoir et de combativité. "Il faut vraiment être positif. Vraiment, le mental, il fait énormément. On en guérit vraiment, c'est un cancer qui se soigne très bien", assure-t-elle.

 

Son appel à toutes les femmes : "Il faut se palper, palper, palper !"

 

Angélique conclut avec un conseil de prévention simple mais vital, un geste qui peut tout changer : l'autopalpation. "Même si on se dit 'oh là là, on touche nos seins', mais il faut vraiment se palper. Touchez, touchez, touchez-vous !", martèle-t-elle. Un rappel essentiel en ce début d'Octobre Rose.