C'est une maladie qui touche "quasiment une femme sur huit", mais qui n'est plus une fatalité. Le cancer du sein se soigne de mieux en mieux, à une condition essentielle : qu'il soit détecté tôt. C'est le message au cœur de la campagne Octobre Rose, rappelé avec force par le Dr Ondine Dufour, spécialiste du sujet à l'Institut Paoli-Calmettes (IPC), institut qui fête son centenaire.

"J'insiste vraiment sur quelque chose d'important, et ce quelle que soit la région, c'est le dépistage", a-t-elle déclaré. "Le dépistage sauve des vies, tout bonnement".

 

Le dépistage : une invitation à ne pas ignorer

 

Le programme est simple et clair. Chaque femme, à partir de 50 ans, doit recevoir une invitation pour réaliser une mammographie tous les deux ans. Cet examen permet de diagnostiquer des maladies à un stade "beaucoup plus précoce", qui sont alors "très souvent curables".

Malheureusement, de nombreuses femmes passent encore à côté. Les freins sont parfois organisationnels, pour celles vivant dans des zones isolées, mais aussi sociétaux. "Les femmes ont plus tendance à s'occuper de leurs enfants, de leur maison, de leur famille, et à moins s'occuper d'elles", regrette l'oncologue.

 

Des traitements innovants et une meilleure qualité de vie

 

Pour les patientes touchées par la maladie, le Dr Dufour a délivré un véritable message d'espoir. Les progrès sont constants et permettent de "guérir vraiment un large pool de patientes".

Même pour les cas les plus complexes avec des métastases, les patientes ont accès à des traitements "de plus en plus innovants" issus de la recherche menée à l'IPC et dans le monde entier. Au-delà de l'efficacité, un autre aspect est désormais prioritaire : la qualité de vie. "On essaie que nos traitements ne soient pas trop agressifs, qu'ils soient compatibles avec une vie si possible normale", a-t-elle expliqué.

 

Le dépistage du cancer du sein en pratique

 

• Pour qui ? Toutes les femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes.

• Quoi ? Une mammographie (radiographie des seins).

• À quelle fréquence ? Tous les deux ans.

• Pourquoi ? Détecter tôt un cancer augmente considérablement les chances de guérison.