Aucun nouveau foyer de chikungunya n'a été enregistré ces derniers jours en métropole, a annoncé mercredi l'agence de santé publique, alors que cette maladie, transmise par le moustique tigre, circulait depuis plusieurs mois à un niveau jamais vu dans l'Hexagone.
Au 27 octobre, 762 cas autochtones de chikungunya répartis en 79 foyers, auxquels s'ajoutent 19 cas isolés, ont résulté de contaminations en métropole depuis début mai, indique Santé publique France dans son bilan hebdomadaire.
Si le nombre de cas augmente encore très légèrement, c'est la première fois depuis plusieurs mois qu'aucun nouveau foyer n'est signalé dans l'Hexagone, laissant entrevoir la fin de la circulation de la maladie cette année sur le territoire.
L'été 2025 a été d'une ampleur inédite en la matière, avec des centaines de cas de chikungunya résultant d'une contamination dans l'Hexagone. La maladie, qui se traduit par des symptômes grippaux, est causée par un virus transmis par le moustique tigre.
Des foyers importants - plus de 70 cas - ont été recensés à Fréjus (Var), Antibes (Alpes-Maritimes) et Bergerac (Dordogne). Et d'autres régions - Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine - ont pour la première fois enregistré des cas autochtones.
Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien a joué sur l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Plus généralement, le réchauffement climatique favorise l'implantation du moustique tigre dans des régions d'où il était absent voici quelques décennies.
Le moustique tigre transmet également la dengue, mais l'année est moins marquante en la matière : depuis début mai, la métropole comptabilise 29 cas autochtones, loin du record de toute l'année 2024 (66 cas) et un chiffre désormais stabilisé.
Une accalmie semble aussi se profiler pour la fièvre West Nile, transmise par le moustique Culex plus courant en Europe de l'ouest: 58 cas autochtones sont désormais enregistrés pour cette année en métropole, soit un seul de plus que la semaine précédente, mais d'ores et déjà un record: le précédent remontait à 2023 avec 43 cas.
Santé publique France, qui ne faisait état jusqu'ici que de deux morts, décompte désormais trois décès. Tous étaient "atteints de forme neuro-invasive, âgés de plus de 75 ans et présentant des comorbidités", précise l'agence.
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