Licenciés pour avoir donné des sandwichs invendus à des SDF au lieu de les jeter, quatre salariés de la société SSP, opératrice pour les enseignes Starbucks et Prêt À Manger de l'aéroport Marseille Provence, contestent ce qu'ils considèrent comme des licenciements abusifs.

La société SSP a reproché à ces quatre salariés de ne pas avoir respecté le règlement interne à la société, dont on peut se demander s'il est en totale conformité avec la loi sur les invendus alimentaires.

Selon les quatre salariés, la société SSP aurait changé de direction à la fin de l'année 2024 et les licenciements ont eu lieu le 21 mars 2025.

Depuis, sur les offres d'emploi des postes qu'ils occupaient, les salariés licenciés ont constaté que les rémunérations proposées étaient inférieures à celles qui étaient les leurs. 

Trois d'entre eux avaient chacun dix ans d'ancienneté dans la société SSP et le quatrième (dont le pseudonyme est Sabri) cumulait trente ans d'ancienneté au sein de cette société.

Avec la CGT des Bouches-du-Rhône, les quatre salariés licenciés ont donné une conférence de presse ce mardi matin à la Bourse du Travail à Marseille. Tous les quatre portaient des tenues avec des capuches et des masques pour préserver leur identité, car ils craignent les répercussions de cette affaire pour eux-mêmes, leurs proches et leurs collègues.

Il se fait appeler Sabri pour ne pas révéler son identité et témoigne dans cette vidéo du malaise qu'il vit depuis son licenciement. Yann Manneval, le secrétaire de l'Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, suspecte des raisons cachées à ces quatre licenciements et donne une piste de réflexion dans cette vidéo.

 

(Interviews, images et montage : Rémy Reponty pour Maritima Médias.)

Une mobilisation à l'appel de la CGT des Bouches-du-Rhône en soutien aux quatre salariés licenciés est prévue ce vendredi 25 avril à l'aéroport Marseille Provence, à 11h30.