"Le sentiment de pauvreté n’est plus qu’à quelques euros du SMIC" alerte le Secours populaire français. Il a lancé aujourd'hui sa campagne « Pauvreté - Précarité » 2024 en publiant les résultats du sondage annuel Ipsos / Secours populaire sur la pauvreté et la précarité en France et en Europe. Pour cette 18e édition, l’étude montre que la précarité augmente en France.

Selon le Secours populaire : "le seuil de pauvreté subjectif moyen est de 1 396€ (+19€ par rapport à 2023), soit presque le SMIC 2024 (1 398€). 62% des Français ont connu ou sont sur le point de connaître une situation de pauvreté (+4% depuis 2023). 

 

Les privations de besoins essentiels au quotidien sont toujours plus nombreuses

 

Toujours selon ce sondage du Secours populaire, dans le détail : "47% des Français rencontrent des difficultés à payer des dépenses d’énergie ; 30% des Français rencontrent des difficultés à se procurer une alimentation saine permettant de faire 3 repas par jour, d’autant plus parmi la population rurale (36%) ; 48% des Français rencontrent des difficultés à partir au moins une fois en vacances, 57% parmi la population rurale ; 35% des Français renoncent à pratiquer une activité sportive ou de loisirs ; 34% des Français accèdent difficilement aux services de santé, particulièrement parmi la population rurale (44%) ; 33% des Français rencontrent des difficultés financières pour disposer d’équipements numériques et payer des abonnements internet et téléphonie, ce chiffre atteint 40% pour la population rurale."

 

Farida Benchaa du Secours populaire 13 était invitée sur maritima radio. Elle répond à Laurence Durandau.

 

 

En Europe une situation similaire 

 

Ipsos a aussi mené une enquête en ligne en Allemagne, Grèce, Italie, Moldavie, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni et Serbie. Il en ressort que "près de 3 Européens sur 10 (29%) se déclarent aujourd’hui en situation de précarité face à l’ensemble de leurs dépenses. Près d’1 Européen sur 3 (27%) déclare avoir faim mais sauter un repas. Plus d’1 Européen sur 3 (34%) a déjà renoncé à se faire soigner en raison de sa situation financière. Plus d’1 Européen sur 3 (31%) déclare ne pas pouvoir subvenir aux besoins essentiels de ses enfants".