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Une vie à Boudème. "J'avais la maison toujours pleine de jeunes" : Maximilienne Richaud, à jamais la première2min
Par Joey Temple21/05/2025 à 07:00
À Martigues, le quartier de Boudème fête ses 50 ans ce vendredi 23 mai. À cette occasion, Maritima a rencontré trois personnes qui y vivent. La première s'appelle Maximilienne mais tout le monde l'appelle "Maxi". À l'aube de ses 80 ans, elle a été parmi les premières à s’installer dans le quartier. Elle nous raconte sa vie à Boudème.
Elle est peut-être celle que tout le monde connait à Boudème. Il n'a pas fallu tourner longtemps dans le quartier pour entendre : "c'est Maxi qu'il faut interviewer !" Ce surnom, que beaucoup emploient, c’est celui de Maximilienne Richaud. "Je vais avoir 80 ans au mois de juin", sourit la retraitée.
Arrivée en février 1977, elle fait partie des premières habitantes du quartier. Elle se souvient encore : "Quand on te présente un appartement comme celui-là, tu ne peux pas dire non. Chacune de mes deux filles avait sa propre chambre ; j’avais la mienne. Tu regardes par la fenêtre, c’est un grand régal. En plus, c’est pas loin de la ville tout en étant à la campagne. "
"J'avais la maison toujours pleine de jeunes"
À l'époque enseignante à l’école d’infirmière, Maxi passait peu de temps dans le quartier. Malgré tout, elle parvient à créer des liens forts. "J’avais rarement l’occasion de rencontrer du monde, mais les gens de l’immeuble ont toujours été très chaleureux. Ce sont des amis maintenant. En cas de besoin, je sais qu’ils sont là."
Elle se souvient en particulier de ce qu'elle a vécu avec les amis de ses filles. "J'avais la maison toujours pleine de jeunes. C'était familial, les enfants étaient ensemble, on allait ensemble. Je crois que le mot c'est ensemble. A l'époque", regrette Maxi.
"On rouspète, on râle, mais on reste."
Elle ne peut s'empêcher de jeter un regard nostalgique sur cette époque de Boudème. "Qu'est-ce que ça a changé... et pas forcément en bien." Maxi dénonce un monde devenu quelque peu "individualiste" où "il n'y a plus cette chaleur qui pouvait exister avant".
Au-delà de cet aspect social, l'état de saleté du quartier est une réalité qui l'attriste. "On critique la mairie, mais c'est nous", admet-elle. Même si elle est aujourd'hui "très remontée", Maxi ne peut rejeter son amour pour Boudème : "on rouspète, on râle, mais on reste."
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