Ne pas réussir à rentrer à l'heure chez soi parce qu'on discute avec les autres habitants à la petite boucherie de quartier : voilà une situation qui prouve qu'un quartier vit bien. C'est en tout cas la vision de Monique Detrez. Avec bientôt 60 printemps au compteur, cette cheffe d'équipe dans une société de nettoyage porte un véritable amour à son quartier. 

Arrivée quelques années avant l'an 2000, Monique est tout de suite tombée sous le charme de la convivialité qui animait Paradis Saint-Roch. "On se rencontrait souvent au parc à 16h30 après l'école, on allait faire le gouter avec les anciens comme les jeunes. On discutait chez le boucher ou à la boulangerie", se souvient-elle.

Une réalité qui s'est estompée au fil des années et des fermetures de commerces du quartier. Pour beaucoup, et Monique en fait partie, la brasserie était le centre névralgique du quartier. Lorsqu'elle a été vendue, "ça a cassé cette convivialité de la cité", explique-t-elle.

"Il n'y a plus la même ambiance qu'avant, ça s'est perdu", résume la bientôt soixantenaire. Malgré tout, Monique continue de se plaire dans son Paradis. Des initiatives comme le café des voisins chaque semaine lui redonne un aperçu de ce qui la rendait heureuse il y a de nombreuses années. "J'adore mon quartier. Je ne partirai pas de Paradis Saint-Roch, je suis bien ici".