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Société
Marseille : la vie sans les vendeurs à la sauvette à Capitaine Gèze, un mois après3min
Par Nordine Ali-Saïd18/11/2024 à 08:47
Un mois après l'arrêté mis en vigueur par la ville de Marseille, les vendeurs à la sauvette ont quitté la place du 15ème arrondissement.
Plusieurs centaines de mètres où les trottoirs de l'avenue Félix Zoccola (15e) qui mènent au terminus du métro 2 Capitaine Gèze sont vides. Il fallait, quelques semaines avant, slalomer entre les 500 vendeurs à la sauvette présents sur ce carrefour fréquenté. Ça, c'était avant l'arrêté pris par la ville de Marseille mis en vigueur le 17 octobre dernier interdisant la vente à la sauvette dans le secteur. Depuis quelques semaines, des rondes policières sont effectuées par la police municipale et nationale.
"Ça fait plus propre, c'est mieux comme ça"
L'avenue Félix Zoccola, les boulevards Capitaine-Gèze et Ibrahim-Ali étaient fréquentés par environ 20 000 curieux de cette friperie de deuxième ou troisième main. Les habitants et travailleurs du coin sont presque unanimes sur le départ de ces biffins, "c'est plus aéré, ça fait plus propre et c'est mieux comme ça" témoigne une riveraine.
Même son de cloche pour Asma, 30 ans, qui vit à Rome et passe souvent ses vacances à Marseille, "je trouve que c'est une bonne chose qu'ils ne soient plus là même si c'est dommage pour ces travailleurs". Pour d'autres comme Marvin, employé du carburateur situé au marché aux puces, cette absence n'est pas forcément une bonne nouvelle. "Je passe les 5 jours de la semaine et je me dis que c'est dommage pour eux, ils ne dérangeaient pas plus que ça et étaient très respectueux".
"Une tonne de marchandises ramassées par jour"
Yannick Ohanessian (interview complète ci-dessous), adjoint au maire en charge de la sécurité se félicite depuis l'arrêté d'il y a un mois : "on travaillait déjà sur ce dispositif depuis quelque temps et c'est un excellent bilan [...] on parle là d'une tonne de marchandises ramassées par jour grâce aux camions-bennes fournie qu'on a mis à disposition".
Ces vendeurs de vêtements, matériaux électroniques et jouets pour enfants entre autres ne sont plus là mais il reste tout de même sur la place à la sortie du métro du Capitaine Gèze, quelques vendeurs de cigarettes. Pour l'adjoint au maire chargé de la tranquillité, de la sécurité, de la prévention et du bataillon des marins-pompiers, "il faut dissocier deux types de vendeurs ; ceux qui relèvent de filières mafieuses, de vendeurs de cigarettes, de médicaments, de produits illicites. Ceux-là sont immédiatement sanctionnés, interpellés et parfois avec des poursuites [...] de ceux qui sont des gens qui vivent dans une grande précarité, qui font de la vente de friperie [...] certains vont faire les poubelles. Il faut pour eux de l'accompagnement social".
L'arrêté pris par la mairie centrale se termine le 17 décembre. Un bilan sera fait pour voir si le dispositif de rondes policières se poursuivra. En attendant, un projet d'encadrer ces vendeurs à la sauvette et de les transférer dans une zone réglementée est en réflexion par la ville de Marseille et quelques associations.
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