Le Centre de Vaccination Internationale, piloté par la municipalité marseillaise, poursuit ses interventions dans les zones sensibles de la ville. Ce jeudi, les équipes se rendent au Centre d'Hébergement de Réinsertion Social (CHRS) de l’Armée du Salut, situé dans le 3ᵉ arrondissement. Le CHRS accueille des personnes en situation de grande précarité, souvent éloignées du système de soins. Ces personnes bénéficient ainsi d'un suivi médical et d’une mise à jour de leur parcours vaccinal dans un cadre adapté à leurs besoins.

 

Le rôle essentiel du suivi médical

 

"Le médecin qu'on va vous proposer aujourd'hui, c'est le médecin du tétanos, qui est le plus important pour vous aujourd'hui et ça va mettre à jour sur cette vaccination", explique Stéphane Touati, médecin généraliste au Centre de Vaccinations Internationales, à son patient Alcides Moreira Mendes, hébergé au CHRS.

Alcides, qui souffre de diabète, n'a jamais eu de suivi régulier de son parcours vaccinal, ce qui rend aujourd'hui ce rattrapage encore plus crucial pour sa santé. "C'était un patient qui avait une fragilité de santé et qui nécessitait un rappel vaccinal urgent", précise le Dr Touati.

 

Des résultats concrets au fil des interventions

 

Depuis le début de l'année 2024, le Centre de Vaccinations Internationales a touché plus de 1 300 personnes, dont 272 vaccinées, en intervenant dans des foyers, des accueils de jour et auprès des demandeurs d'asile. Elisabeth Créance, responsable du centre, précise : "L'essentiel, c’est vraiment de sensibiliser tous les publics, que ce soit dans les quartiers ou dans les établissements comme celui-ci. On intervient aussi dans les collèges, pour les campagnes papillomavirus, et on en profite pour faire du rattrapage vaccinal."

 

Une initiative portée par la Ville de Marseille

C’est la 6ᵉ intervention de 2025, dans une série d’opérations visant à combler les manques de suivi médical dans les quartiers marseillais. Michèle Rubirola, adjointe en charge de la santé publique, souligne l'importance de ce dispositif. "Il y a des populations qui ont perdu la confiance, qui restent chez elles. Même si on mettait un centre de vaccinations en bas des tours, elles ne descendraient pas forcément. C’est pourquoi les médiateurs vont taper aux portes", explique-t-elle.

L’opération de ce jeudi 6 février se conclut sur un bilan positif, avec 21 vaccins administrés.