Les violences envers les soignants ont connu une augmentation préoccupante de 27% en 2023, selon plusieurs organisations professionnelles. Face à cette escalade, une quinzaine de syndicats et d’associations représentant médecins, infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens appellent à une journée de grève et de mobilisation nationale ce mercredi 12 mars, coïncidant avec la journée européenne contre la violence faite aux soignants.​

À Marseille, de nombreux cabinets médicaux resteront fermés en signe de protestation, les professionnels de santé dénonçant une situation devenue intenable.​

Le docteur Saïd Ouïchou, médecin généraliste marseillais, a été particulièrement touché par l'agression de son confrère Mohamed Oulmekki à Drancy en novembre dernier. Ce dernier a été violemment frappé dans son cabinet, souffrant notamment d'une triple fracture du nez. L'agresseur a été condamné à seulement trois semaines de travaux d'intérêt général, une sanction jugée insuffisante par le docteur Ouïchou, qui appelle à une justice plus ferme pour protéger les soignants.

 

 

De son côté, Jérôme Ball-Olmeta, infirmier libéral et membre du syndicat ONSIL, souligne que la profession infirmière, majoritairement féminine, est particulièrement exposée aux violences. Il dénonce les insultes et les attouchements que subissent certaines infirmières lors de leurs interventions à domicile. Malgré ces agressions, les infirmières sont tenues par le principe de continuité des soins, inscrit dans le Code de la santé publique, qui les oblige à retourner chez les patients, sauf en cas de motif légitime.

 

 

Pour rappel, en août 2024, une autre agression a eu lieu à Marseille, où une médecin a été frappée par deux patientes suite à un refus de prescription sans consultation. L'une des patientes a été placée en garde à vue.

Cette mobilisation vise à sensibiliser l'opinion publique et les autorités sur l'urgence de mettre en place des mesures de protection efficaces pour les professionnels de santé, garants de notre système de soins.