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A Port-de-Bouc, la société Glokis donne une seconde vie aux filets de pêche

3min

Par Maritima 06/03/2024 à 14:17

Fondée en 2016 par Sabine Meneut, la société Glokis donne une seconde vie aux filets de pêche de notre littoral. Une initiative unique en France prise par Sabine après un “cap ou pas cap” lancé par un pêcheur du Vallon des Auffes.

La société Glokis à Port-de-Bouc recycle depuis 2016 les innombrables filets de pêche. Avec une durée de vie de seulement quelques mois, ces filets sont souvent abandonnés sur les ports, au grand dam des pêcheurs. Un constat qui a poussé Sabine Meneut, directrice générale de la société, à lancer Glokis. “J'ai commencé il y a 8 ans, en suivant un défi avec un pêcheur” confie-t-elle. “ L’idée, c’était de trouver une solution, parce qu’il m’a fait constater que leur port de pêche n'a pas de bac, qu’il n’y a personne qui vient récupérer les filets, que c’est du plastique et que ça part à l’enfouissement, au mieux.” 

Sabine a donc décidé de reprendre la société Click-Dive et de débuter à l’aide de ses propres moyens : “j’ai tout monté en fond propre et depuis 2020, avec l’aide de la région Occitanie sur des appels d’offres et des marchés publics.” Un parcours du combattant qui n’a pas démotivé Sabine, qui a obtenu cette année l’aval de la région : “la société n’a bénéficié d’aucune aide, d’aucune subvention jusqu’en 2024. Cette année, nous avons obtenu l’aide de la région Sud PACA, pour pouvoir lancer la filière opérationnelle sur toute la région”. 

Aujourd’hui, c’est en partenariat avec Fil & Lab, situé à Brest, que Sabine a mis en place un procédé de recyclage. Après avoir été démêlés et nettoyés, les filets sont expédiés en Bretagne pour être transformés en granulés plastiques. Une production qui, une fois de retour dans le sud, est transformée en montures de lunettes, ailerons de surf, montre... Au fil du temps, Glokis a pu être reconnu des pêcheurs provençaux. Aujourd’hui, c’est près de cinq tonnes de filets qui sont traitées dans les locaux de Port-de-Bouc.  

Une concrétisation qui redonne espoir à la jeune entrepreneuse qui prévoit d’étendre le projet en Guyane, sa région d’origine. “Ça me tient à cœur de développer une filière industrielle localement, de créer de l’emploi. Ça ne me fait pas du tout peur, au contraire. Le but d’un projet, c’est qu’il évolue, qu’il grandisse et qu’il continue de créer de l’emploi et d’avoir cet impact environnemental positif.” Sabine Meneut est actuellement en Guyane pour mettre en place ce projet.  

 

 

Emma Perez.  

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