Un titre mondial sur le relais 4x400m mixte

Elle représentait l'université d'Aix-Marseille à l'occasion des championnats du monde universitaires qui se tenaient ce week-end à Barcelone. Engagée sur le relais 4x400m mixte, Lalie Carlier et ses coéquipiers ont réalisé la course parfaite pour décrocher une incroyable médaille d'or. "C'était juste incroyable, on a eu le titre de champion sur le 4x400 mètres mixte", a-t-elle confirmé au micro de Manuel Danloy.

 

Une course folle : "J'ai dû courir le plus vite possible"

Pourtant, la journée avait été un véritable marathon pour la jeune athlète. Elle révèle avoir participé à une autre épreuve seulement un quart d'heure avant la finale du relais. "C'était très compliqué pour nous d'aller la chercher parce que j'ai eu un mile [course de 1609 m] quinze minutes avant", explique-t-elle. "J'ai couru le mile à 11h25 et à 11h40, je devais courir le 4x400m".

Un enchaînement d'efforts qui a rendu la performance encore plus belle. L'équipe de France était troisième au moment où Lalie Carlier a pris le départ de son relais. "Quand j'ai eu le relais, j'ai dû courir le plus vite possible pour vite rattraper le retard. Et au dernier relayeur, je lui donne le témoin en étant en tête. Il a gardé le témoin tout le long et on finit champions devant les Slovaques".

 

De Martigues à l'or mondial : "Ce n'était pas du tout écrit"

Originaire de Martigues et formée au Martigues Sport Athlétisme, Lalie Carlier a débuté ce sport "pour le plaisir". Spécialiste des épreuves combinées (comme le décathlon, l'heptathlon et le pentahlon) et désormais licenciée au Sco Ste-Marguerite à Marseille, elle ne s'imaginait pas atteindre un tel sommet. "Pour moi, ce n'était pas du tout écrit de devenir championne du monde universitaire comme ça", avoue-t-elle avec humilité.

Le titre est d'autant plus savoureux que la concurrence était féroce. "Les Slovaques sont très, très forts et on n'imaginait pas vraiment les battre quand on y est allés. Et finalement, c'est une très belle surprise, on est très fiers !"

 

L'émotion pure : "Quand il passe la ligne, on fonce faire un gros câlin"

Le moment de la victoire restera gravé dans sa mémoire. "Quand je donne le témoin à mon coéquipier et que je vois qu'il est devant, je comprends que les Slovaques ne le rattraperont pas... Je crie sur lui, j'ai tous mes copains autour de moi, je ne comprends pas ce qui se passe", raconte-t-elle, encore transportée par l'instant.

Exténuée mais euphorique, l'émotion a pris le dessus. "J'avoue que je viens de faire un mile et un 400 mètres, je n'arrive plus à respirer, je suis au bout de l'agonie, mais je vois sa course et je vois que c'est juste incroyable. Je fonds en larmes, tous mes copains à côté de moi, et quand il passe la ligne d'arrivée, on fonce faire un gros câlin tous ensemble, on n'y croit pas. C'était réel, on l'avait fait". Une joie immense, couronnée par la Marseillaise qui a résonné à Barcelone.