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Bruno Laniez, un Martégal à l'assaut du championnat du monde d'Ironman

3min

Par Océane Portelli06/09/2025 à 12:51

A 55 ans, Le Martégal Bruno Laniez ne court pas après les podiums. Ce qu'il recherche, c'est l'émotion brute d'une ligne d'arrivée franchie après des heures d'efforts. Ce passionné de triathlon s’apprête à prendre le départ du championnat du monde d'Ironman à Nice, un rendez-vous qu'il connaît déjà bien.

L'an dernier, c'est à Kona, à Hawaï, qu'il a eu l'honneur de courir. Une course qui l'a beaucoup marqué. « Kona, c’était la course de ma vie. Quand j'ai franchi la ligne, j'ai eu l'impression d'atteindre le but de toute ma carrière. C'est la course mythique de tout triathlète, on n'est que 2000 à 2500 participants à avoir la chance de pouvoir la tenter », raconte-t-il en souriant et sa médaille à la main.
Sa passion pour le triathlon est née en voyant deux images fortes : le champion Mark Allen, figure mythique de la discipline, et tous les participants s’écroulant au sol, parfois en rampant, pour finir leur course. « C'est ça qui m'a marqué ! Le dépassement de soi ! Je faisais du foot à l'époque et voir une discipline avec un tel dépassement de soi, je trouvais ça extraordinaire, alors je me suis dit pourquoi pas ? Et maintenant ça fait 30 ans que je suis dedans et je ne suis pas sûr d'en sortir. », explique-t-il.
Ce qui plaît aussi à Bruno, c'est l'esprit particulier de l'ironman : pas de barrière entre les pros et les amateurs. « Professionnels et amateurs se côtoient. Moi, je connaissais François Chabot, un champion du monde. C'est unique, dans aucun autre sport, tu ne vis ça. Un champion du monde du foot, tu ne peut pas le côtoyer comme ça. C'est ce qui me plaît aussi dans ce sport. »


Nice, un parcours très difficile


Cette année, c'est donc à Nice que le championnat du monde se joue le 14 septembre. Une alternance entre Asie et Europe pour pouvoir accueillir plus de monde. Les championnats sont donc séparés entre hommes et femmes et alternent une année sur deux entre Nice et Kona, Avant un retour à une réunification à Hawaï l'an prochain. « Forcement, ça rendra les qualifications presque impossibles, même pour les semi-pros. Les gens qui vont se qualifier seront extrêmement fort physiquement, avec des entraînements de 20 à 25h par semaine », glisse Bruno.
Malgré tout, Nice reste un tracé très réputé dans le monde entier, et un tracé que le triathlète connaît lui aussi assez bien. Un tracé splendide, mais très exigeant : « À vélo, on est sur 2 500 mètres de dénivelé positif, c'est l’équivalent d'une étape de haute montagne sur le Tour de France. Et le marathon derrière, c'est une grande ligne droite sur plusieurs heures avec 4 allers-retours. C'est très dur pour le mental. »


Une préparation bien adaptée


Loin de l'image des athlètes qui vivent uniquement pour leur discipline, Bruno a choisi de garder un équilibre. « A 55 ans, je m’entraîne le plus possible, mais je ne me prive pas. J'ai une vie professionnelle active qui ne me permet pas de m’entraîner 25 heures par semaine. Et même si j'avais une vie tournée à 200 % vers le sport, ça ne m'assurerait pas forcément un podium. Moi, je fais ça avec plaisir et je profite aussi de la vie à côté. »
Dans un sport comme le triathlon, le mental joue beaucoup, et pour Bruno, c'est ce qui fait la différence : « On peut être fort physiquement, si on n'a pas le mental, on n'est pas sûr d'aller au bout. C'est ce qui m'aide à tenir, parce que je ne m'entraîne pas de façon extrême. »
Et notamment parce qu'un ironman réserve beaucoup de surprises : « On part à 6h du matin pour une course qui peut durer entre 9 et 15 heures. Quand tu te lances, tu ne sais jamais si tu vas finir, que ce soit à cause de chutes ou de problèmes technique. C'est un sport avec des éléments mécanique, si le vélo casse, il faut savoir le réparer. »

C'est peut-être ce qui rend l'arrivée si inoubliable. « Les 100 derniers mètres, j'essaie de les vivre seul, avec personne, ni devant ni derrière moi. Il y en a qui passe la ligne à fond, moi je veux profiter au maximum. » Avec un regard lucide, Bruno sait que chaque départ est une chance. « J'ai la chance de pouvoir courir, de voyager, d’être en bonne santé. À 55 ans, je ne sais pas ce que seront les dix ou quinze prochaines années. Alors, je profite de chaque instant. » Et il compte bien profiter de ce nouvel ironman le 14 septembre à Nice. 

 

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