Istres
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Économie,
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Centre d'essais BMW à Istres, au cœur du site le plus secret du territoire4min

Par Michel Montagne12/03/2025 à 11:00
C'est l'un des sites stratégiques du groupe automobile allemand et l'un des plus hermétiques aux regards extérieurs. D'habitude son accès est strictement - pour l'exprimer dans la langue de Goethe - "verboten !". Exceptionnellement, et c'est une première depuis sa création il y a 40 ans, il nous a entrouvert ses portes.
Pour tout journaliste du territoire, l'accès à des sites très sensibles comme les bases aériennes d'Istres et Salon ou encore l'une des nombreuses industries classées Seveso, sans être chose aisée et sous réserve de fournir toutes les pièces requises, n'en est pas moins assez courante.
En revanche, le site de l'ancien "autodrome de Miramas", devenu officiellement en 1986 le centre d'essais officiel du groupe BMW, a des allures de petit Fort Knox, là où est stockée la réserve d'or américaine, l'un des lieux considérés comme les plus impénétrables de la planète.
Tous les automobilistes circulant dans les parages n'ont pu rater cet austère mur en béton peu engageant qui court sur des kilomètres le long de la N569 vers Miramas comme de la D5 vers Entressen et se sont certainement demandés ce qu'il pouvait bien cacher.
Même l'entrée, un peu en retrait, évite tout signe ostentatoire susceptible d'attirer l'attention.
Ici, depuis près de 40 ans et à l'abri des regards indiscrets, les ingénieurs du groupe analysent la fiabilité et les performances de 4000 prototypes BMW ainsi que de Rolls Royce et de Mini - deux marques mythiques désormais propriété du constructeur allemand - en les soumettant à des conditions extrêmes de vitesse et de tout-terrain, afin d'observer les limites de chaque modèle pour ensuite mieux les repousser.
Une sorte de parcours du combattant pour véhicules moteur car les motos y sont également mises à l'épreuve.
Retrouvez en vidéo, les interviews d'Olivier Meurice, directeur du centre d'essais d'Istres et de Jean-Marie Froment, actuel numéro 2 du site, présent depuis 30 ans, c'est lui qui est à l'origine de la multiplication de pistes d'essais, de 5 à l'origine à 25 aujourd'hui,
Un groupe allemand qui se réjouit par ailleurs de la proximité d'un autre site lui aussi très sécurisé, la BA 125, l'une des trois bases françaises à vocation nucléaire, puisque le centre d'essais profite ainsi de l'interdiction militaire de survol d'une large zone aérienne englobant le centre.
Une sorte de parapluie, ou plutôt puisque nous sommes dans le Sud, de parasol anti-drones, l'espionnage par la voie des airs étant devenu le cauchemar des sites sensibles tant civils que militaires.
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