L'histoire semble bégayer sur les hauteurs de Marseille. En mai dernier, le collectif KGBS avait obtenu le retour des bus jusqu'à 1h du matin dans le quartier de la Solidarité. Mais quelques mois plus tard, la colère gronde toujours, cette fois-ci du côté de La Savine.

Dans une lettre ouverte envoyée à la Métropole Aix-Marseille-Provence, le collectif continue de tirer la sonnette d'alarme sur la dégradation de la desserte nocturne qui pénalise 3 500 habitants.

 

Déposés en bas de la colline après 21h

Le bus de jour (ligne 30) termine son service à 21h. Théoriquement, la ligne de nuit 530 est censée prendre le relais pour assurer la continuité du service public, explique le collectif KGBS.

Sauf que dans les faits, ce bus de nuit ne remplit pas sa mission jusqu'au bout. Toujours selon le collectif, la ligne 530 "ne dépose plus les voyageurs au pied de la cité, mais en bas de la colline".
Résultat : les usagers sont contraints de terminer leur trajet à pied, en pleine nuit, sur une route pentue.

 

Salariés en horaires décalés et inégalité

Pour KGBS, ce dysfonctionnement plonge le quartier dans un "isolement nocturne inacceptable". Cette rupture de charge touche de plein fouet les travailleurs aux horaires décalés ("les premières et deuxièmes lignes"), mais aussi les voyageurs rentrant de la gare Saint-Charles ou de l'aéroport avec leurs valises.

"Il ne s’agit pas d’un privilège, mais d’un service public fondamental pour garantir l’égalité d’accès aux transports", martèle le collectif, qui pointe également les risques pour la sécurité des citoyens obligés de marcher seuls dans le noir pour rentrer chez eux.

 

Une demande de réunion d'urgence

Face à ce constat, le collectif demande trois mesures immédiates à la Métropole :

1. Le rétablissement de la desserte effective jusqu’au cœur de La Savine.

2. Un cadencement adapté aux besoins de nuit.

3. Une réunion d'urgence avec les services métropolitains.

La balle est désormais dans le camp de l'institution, alors que l'hiver et la nuit tombante rendent la situation chaque jour plus pénible pour les usagers.