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Transport
“Stop Fraude”, contravention pédagogique… Le combat de la RTM pour réduire la fraude 4min
Par Cassandre Amouroux08/01/2025 à 06:30
Plusieurs outils sont développés et expérimentés dans les bus, tramways et métros pour inciter les usagers à acheter des titres de transport. Malgré tout, la fraude reste très présente sur l’ensemble du réseau.
Un nouveau dispositif pour lutter contre les fraudeurs dans les transports en commun. “Stop Fraude” est lancé dès aujourd'hui par plusieurs opérateurs, dont la RTM. Il permet aux contrôleurs de vérifier l’adresse des personnes contrôlées et dépourvues de titre de transport. Les fraudeurs ayant la possibilité de donner une fausse adresse ne reçoivent finalement jamais l’amende.
C’est une réponse de plus pour tenter d’endiguer un phénomène largement répandu sur le réseau. Les chiffres sont impressionnants : près de 25% de fraudeurs sur le réseau RTM et un manque à gagner de près de 24 millions d’euros par an, soit le prix de six nouvelles rames de tramway. En parallèle de la modernisation et de l’extension du réseau, la RTM veut donc affaiblir la fraude devenue un gouffre financier très important.
Portiques, paiement sans-contact, incitation à s’abonner…
En 2023, de grands portiques ont été installés dans plusieurs stations de métro : des portiques anti-fraudes nouvelle génération de 1m70, censés décourager les sauteurs dépourvus de titre de transport. Installés à Saint-Charles ou encore à la Joliette, ils devraient être généralisés dans toutes les stations dans quelques années. La RTM a également décidé l’année dernière de miser sur la pédagogie. En cas de contrôle, le fraudeur a le choix : payer une amende ou souscrire à un abonnement annuel. Une expérimentation toujours en cours, qui devrait s’arrêter en septembre et potentiellement être pérennisée. Il est par ailleurs possible depuis plusieurs mois de payer son trajet directement avec sa carte bancaire par le sans-contact. La dernière nouveauté rentre en application dès aujourd'hui avec le dispositif “Stop fraude”.
Mais toutes ces mesures sont-elles suffisantes pour décourager les fraudeurs ? Dans le tramway de Marseille, les personnes qui ne valident aucun titre en rentrant dans la rame sont très nombreux. “C’est plus rentable de frauder”, nous confie un étudiant qui a pourtant déjà payé plusieurs amendes. Une jeune marseillaise en possession d’une carte RTM nous avouera valider son titre de transport rechargeable uniquement si elle constate la présence de contrôleurs sur son trajet.
Sur le réseau RTM, une personne sans titre de transport s’expose à une amende allant de 50 à 180 euros, si elle est majorée. Un abonnement pass intégral coute 816 euros par an, soit 68 euros par mois.
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