Gignac-la-Nerthe
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Loi Duplomb : “Utiliser des pesticides, c'est contre ma philosophie”, reportage dans une ferme Bio5min

Par Norhène Ouerfelli22/07/2025 à 18:00
Le million et demi de signatures contre la loi Duplomb a été dépassé. Par le biais de cette pétition de nombreuses voix s’élèvent contre cette loi qui va permettre la réintroduction de plusieurs pesticides et insecticides de la famille des néonicotinoïdes, la facilitation des ouvrages de stockage de l’eau, comme les mégabassines, ou encore l’assouplissement des règles en matière d’élevage intensif.
Face à la loi Duplomb, de nombreux exploitants vont continuer de défendre le bio, la biodiversité et le respect des saisons. Thibaud Beysson est l'un d'entre eux. Dans sa ferme 100% bio à Gignac-la-Nerthe il a choisi de respecter sa terre. Sur cette exploitation aucun pesticide, ici les mauvaises herbes côtoient donc les plants de fraises. Un choix assumé, mais qui a un coût. "On y arrive, mais on est beaucoup moins rentable et notre activité est plus difficile. Il faut accepter de produire moins et d'avoir un produit de meilleure qualité. On est moins rentable, mais on pollue moins !", explique Thibaud dans sa ferme "Equiterre".
Un poison désormais légal
Interdit depuis 2018, le néonicotinoïde, est un poison neurotoxique, un insecticide qui agit sur le système nerveux des insectes, et qui provoquent quand il est pulvérisé la mort des abeilles, indispensables à notre agriculture. "Il y a aussi beaucoup d'autres insectes qui sont indispensables à la pollinisation. Les néonicotinoïdes sont destructeurs ! Il faut savoir que 50% de la diversité des insectes a déjà disparue", détaille l'agriculteur. Ils sont effet le premier maillon de la chaîne de pollinisation, "donc sans eux, il n'y aura plus de fruits, plus de fleurs et plus de vie. Sans abeille, je ne pourrai planter que des radis et des carottes", plaisante, à moitié, Thibaud.
Mais l'agriculteur le sait, le problème est surtout ailleurs. "Nous sommes dans un marché ouvert. Les produits qui étaient interdits en France se retrouvaient quand même dans notre assiette. Je comprends les agriculteurs français qui veulent utiliser ces produits, car ils sont face à de la concurrence déloyale étrangère". En effet, la France était, jusque-là, le seul pays européen à avoir interdit ce produit.
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