Martigues
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Environnement
Torche de Naphtachimie : le préfet prend un arrêté en vue de fiabiliser le fonctionnement du vapocraqueur3min
Par Jean-Michel Darras09/10/2024 à 13:50
À la suite de plusieurs dysfonctionnements constatés par l’inspection des installations classées, depuis septembre 2024, au niveau du vapocraqueur du site pétrochimique de Lavera à Martigues, le préfet des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté obligeant l’exploitant Naphtachimie à mettre en œuvre, en urgence, des solutions adaptées et pérennes.
Le torchage est récurrent depuis fin aout sur le site de Naphtachimie Lavéra et les riverains sont à bout, comme cela a été évoqué plusieurs fois sur maritima ces derniers jours.
Les services compétents de l’État ont de leur côté, eux aussi, constaté, à plusieurs reprises, ces épisodes de torche générés par le vapocraqueur exploité par la société Naphtachimie.
La Préfecture des Bouches-du-Rhône indique que "la mise à la torche est une procédure de mise en sécurité d’installations pétrochimiques, à la suite d’un fonctionnement non optimal d’unités sur la plateforme pétrochimique de Lavéra. Si la mise à la torche répond à un besoin de sécurité, le recours à cette procédure n’a pas vocation à être fréquent, d’autant qu’il entraîne des nuisances pour les riverains situés à proximité du site".
Analyser et traiter les causes à l’origine des épisodes de torche
En conséquence, à l’issue de l’inspection réalisée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) le 3 octobre 2024, le préfet des Bouches-du-Rhône, Christophe Mirmand, a pris ce mardi 8 octobre un arrêté qui "vise, par l’analyse des épisodes récents de torche, à déterminer les causes de ces épisodes et à prendre toutes les dispositions nécessaires à la fiabilisation du fonctionnement du vapocraqueur".
L’exploitant Naphtachimie devra respecter plusieurs prescriptions sous deux semaines à compter de la notification de l’arrêté, en remettant aux autorités un rapport d’incident sur les épisodes de torche survenus depuis le 3 septembre 2024 : analyser et traiter les causes à l’origine des épisodes de torche (l’exploitant devra préciser, notamment, les actions correctives mises en œuvre ou planifiées visant à réduire l’occurrence de nouveaux épisodes) et évaluer plus précisément les impacts environnementaux et sanitaires.
La Préfecture ajoute qu'après examen de "ces éléments communiqués par l’exploitant, un arrêté complémentaire sera proposé dès que possible afin d’encadrer le plan d’actions permettant de fiabiliser la marche du vapocraqueur".
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