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Narcotrafic à Marseille : "On est réellement en danger", le cri d'alarme de la police

3min

Par Maritima 19/11/2025 à 14:37

Alors que les ministres de l'Intérieur et de la Justice sont attendus à Marseille ce jeudi, la tension est à son comble après l'assassinat de Mehdi Kessaci. Invité du journal de la mi-journée sur Maritima radio, Bruno Bartocetti, délégué zonal du syndicat Unité Police, a lancé un véritable cri d'alarme. Pour lui, un nouveau cap a été franchi dans la violence, et la réponse de l'État n'est pas à la hauteur de l'enjeu.

 

"Un palier a été franchi" : la violence d'intimidation

 

L'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant Amine Kessaci, n'est pas un règlement de comptes comme les autres. C'est le message martelé par Bruno Bartocetti. "Oui, on a franchi un palier, un de plus j'ai envie de dire", a-t-il déclaré au micro de Manuel Danloy.

Pour le syndicaliste, la nature du crime a changé. On n'est plus seulement dans des guerres de territoire, mais dans une stratégie de terreur. "Vous imaginez qu'on touche une personne innocente juste pour montrer sa force, juste pour montrer qu'on est capable de tout parce qu'il n'y a pas de morale", s'indigne-t-il. Il élargit le constat à une menace généralisée : "Vous avez des élus qui ont une pression énorme, ils sont menacés. Quand on touche des élus, quand on touche des flics [...] on a franchi un cap très, très important".

 

Une politique "timide" face à des réseaux surpuissants

 

Face à cette escalade, Bruno Bartocetti réclame une réponse politique forte et des actes concrets. "On a une longueur de retard en permanence, et nous demandons d'avoir les moyens de travailler pour avoir une longueur d'avance", plaide-t-il.

Il demande "plus de moyens" pour toute la chaîne pénale : "les magistrats, les policiers, les greffiers... toutes les structures qui peuvent éteindre les réseaux de stupéfiants". Il critique une réponse politique qu'il juge "timide". "En France, le sujet sur la sécurité est un sujet timide", lance-t-il avec ironie, appelant à une prise de conscience de toutes les cultures politiques.

 

Ne pas oublier les consommateurs

 

Revenant sur les propos d'Emmanuel Macron, Bruno Bartocetti a également souligné la part de responsabilité des consommateurs. "Le consommateur a sa responsabilité, c'est une évidence", affirme-t-il. Mais la sanction seule ne suffit pas. Il appelle à des "campagnes d'information suffisantes", citant en exemple la lutte contre l'alcoolisme.

Il rappelle que la consommation ne touche pas que les jeunes. "Vous avez des hommes et des femmes de 40, 50 ans qui sont addicts. Il y a une urgence sanitaire même sur ce point-là". Pour illustrer l'ampleur du phénomène, il livre un chiffre choc : les saisies de cocaïne ont augmenté de 130% en 2024 par rapport à 2023. "Si on saisit plus, on constate qu'il y a de la circulation en grand nombre dans notre société, et notamment à Marseille". Un constat glaçant avant l'arrivée des ministres.

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