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Avec le plan “tranquillité Noailles”, la fin des vendeurs à la sauvette ?3min
Par Cassandre Amouroux23/01/2025 à 09:00
Une trentaine de policiers municipaux sont présents de manière presque continue dans ce quartier de Marseille. Une opération inédite qui doit durer 15 jours. Mais sera-t-elle suffisante alors que ces vendeurs investissent Noailles depuis plusieurs années ?
Ce mercredi à 10h30, plusieurs camions bennes quittent les lieux. Ils sont remplis de détritus. Les effectifs de police sont présents et bien visibles rue d'Aubagne : agents sur VTT, à pied et même les chiens de la brigade cynophile. Les rues habituellement occupées par des vendeurs à la sauvette sont vides et propres.
Ce calme est dû à la mise en place d’un dispositif hors norme. Il comprend 7 à 8 équipages de la police municipale engagés tous les jours. Cette présence importante est possible grâce à la mutualisation de l’ensemble des unités de la police municipale, ainsi que l’investissement du centre de supervision urbain : “Les caméras, ça nous aide énormément pour traquer les vendeurs à la sauvette”, nous explique la directrice de la police municipale et de la sécurité, Céline Lefléfian. L’objectif de cette présence massive est de saturer le quartier et de “décourager” les vendeurs. Après le départ des policiers, ils tentent généralement de se réinstaller et ce, plusieurs fois par jour.
Des premiers résultats
Sur deux jours, 12 vendeurs ont été interpellés. Ils proposaient des cigarettes, mais aussi des médicaments psychotropes. La vente de ces pilules sous le manteau devient de plus en plus courante dans le centre-ville. Des marchandises ont été saisies pour être détruites : “ça part immédiatement dans les bennes”, explique Céline Lefléfian. L’opération coup de poing doit durer une quinzaine de jours, mais les effectifs resteront engagés après cette période, assure la directrice : “Nous continuerons notre présence et ce dispositif sera reconductible tant que nous n’aurons pas mis un terme à cette problématique”.
Pour les riverains, cette présence est synonyme d’espoir après des années de nuisances régulières sous leurs fenêtres. “On est très impatient de voir le résultat”, nous confie Fabienne qui vit à Noailles depuis plus de 16 ans. Également membre du collectif RuePollakAubagne, elle espère que cette prise en main de la part de la mairie marque le début de la fin : “Pour l’instant, on découvre encore (...) mais oui, on a des espaces-temps dans lesquels il est possible de circuler de manière plus fluide et de ne pas être bousculé”.
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