Aix-en-Provence
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Environnement,
Justice
Prison avec sursis et amendes pour un trafic de palourdes dans l'Etang de Berre3min
Par Maritima 19/11/2025 à 07:04
La justice a condamné mardi à des peines de prison avec sursis probatoire ou des amendes de plusieurs milliers d'euros les deux propriétaires d'une entreprise et cinq pêcheurs pour avoir récolté illégalement des tonnes de palourdes dans l'étang de Berre.
Ces pêcheurs amateurs, qui ne bénéficient d'aucune licence professionnelle, ont récolté et revendu pendant plusieurs mois des centaines de kilos de palourdes à la société Cap Horn, dépassant largement la limite quotidienne de deux kilos fixée pour les pêcheurs de loisirs.
Ils ont également ponctuellement pêché en dehors des périodes autorisées, notamment lorsque la pêche a été interdite à cause d'une pollution à l'E. coli. Ce trafic aurait ainsi permis de récolter plus de 24 tonnes de palourdes.
Mardi, pour des faits qui se sont déroulés entre mars à novembre 2024, le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence a condamné le couple dirigeant la société Cap Horn à un an d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans, mais aussi à 200 jours-amendes à 20 euros, soit un total de 4.000 euros, a précisé à l'AFP l'avocate de deux associations environnementales constituées parties civiles, Me Isabelle Vergnoux.
La société, elle, est condamnée à 50.000 euros d'amende avec sursis et une interdiction de revendre des produits de pêche pendant cinq ans. Les cinq autres prévenus sont condamnés à une peine de 200 jours-amendes de 20 euros. Tous ont interdiction d'exercer l'activité de pêche pendant deux ans et l'interdiction de se rendre sur la plage du Jaï --sur l'étang-- pendant trois ans.
Le jugement constitue "un avertissement, on ne peut pas piller la nature comme ça, au mépris des règles sanitaires", a indiqué à l'AFP Me Vergnoux, qui représente les associations France Nature Environnement Paca et l'ASPAS (Association Protection des Animaux Sauvages).
Le couple dirigeant l'entreprise et la société Cap Horn sont condamnés à verser à chacune des deux associations 10.000 euros pour le préjudice moral. Les autres prévenus devront verser chacun 2.000 euros. Ils ont dix jours pour interjeter appel du jugement.
Des interceptions téléphoniques réalisées dans le cadre de l'enquête avaient mis en évidence une forme de "pression", selon les termes du tribunal, exercée par Jean-Michel Zanon, PDG de Cap Horn, sur les pêcheurs pour obtenir toujours plus de palourdes.
© Agence France-Presse
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