Marseille
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Justice
Au procès de la rue d'Aubagne, les bras droits de Gaudin en soutien à l'ex-adjoint3min
Par Maritima 26/11/2024 à 09:42
La garde rapprochée de Jean-Claude Gaudin, ex-maire de Marseille décédé en mai, s'est employée lundi à dédouaner l'ex-adjoint Julien Ruas, prévenu au procès des effondrements meurtriers de la rue d'Aubagne, avec des déclarations jugées "surprenantes".
"Si un élu est compétent dans le domaine où il est adjoint, il va devenir le chef de service et ce n'est pas une bonne chose. Et la plupart du temps, les élus n’ont pas de compétence quand ils arrivent sur une délégation", a avancé Claude Bertrand, 79 ans, directeur de cabinet du LR Jean-Claude Gaudin pendant les 25 ans de son règne.
"C'est un tout petit peu surprenant quand même", relève le président du tribunal correctionnel de Marseille, Pascal Gand.
Puis est arrivé un autre dinosaure de la vie politique marseillaise, lui aussi cité par la défense de Julien Ruas: Jean-Pierre Chanal, qui était au moment des effondrements de la rue d'Aubagne en novembre 2018 adjoint au directeur général des services (DGS).
"Dans une ville, le maire a une autorité territoriale, le DGS a une autorité hiérarchique donc aucun adjoint ne peut intervenir. Le rôle de l'adjoint est d’impulser les choix politiques" mais il "n'a aucune autorité, aucun pouvoir d'imposer".
Julien Ruas était à l'époque notamment en charge de la prévention et de la gestion des risques urbains et de la police des immeubles en péril. Il estime être "le bouc émissaire idéal" dans ce drame qui avait fait huit morts et traumatisé la 2e ville de France. Mais pour les juges d'instruction, il était "au cœur de la lutte contre l'habitat dégradé et indigne" et "sa position d'élu lui conférait le poids politique nécessaire à des prises de décisions" notamment face au "sous-effectif chronique du service de prévention et de gestion des risques".
Ce drame et les manifestations massives qui ont suivi avaient d'ailleurs sans doute joué un rôle dans la défaite de la droite aux municipales de 2020. Aujourd'hui Julien Ruas, 40 ans, est élu municipal dans l'opposition et directeur d'une maison de retraite.
En vidéo, Cyril Gosset avocat de Richard Carta, prévenu, architecte et expert mandaté par la mairie à l’époque.
avec © Agence France-Presse
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