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Le procès pour blanchiment de la bande corse du "Petit Bar" à l'heure des réquisitions

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Par Maritima 28/04/2025 à 12:09

Après six semaines d'audience et trois semaines de suspension, le procès du réseau présumé de blanchiment international de la bande criminelle corse du "Petit Bar" a repris lundi à Marseille avec le réquisitoire du ministère public.

"Allons-nous sonner le glas de ce clan, le Petit Bar, ce clan criminel qui imprime sa marque sur Ajaccio ?", a lancé lundi Isabelle Candau, l'une des deux procureurs de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), compétente en matière de criminalité organisée, en ouverture des réquisitions prévues jusqu'à mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Depuis fin février, 24 prévenus, dont plusieurs membre du clan dont tous nient jusqu'à l'existence même, comparaissent dans ce dossier tentaculaire bâti à l'issue d'une vaste enquête portant notamment sur des investissements immobiliers à Courchevel (Savoie) et l'achat de montres de luxe, pour plusieurs dizaines de millions d'euros.

Mais le procès compte un grand absent: Jacques Santoni, "l'intouchable", le "chef incontesté et incontestable" du clan, selon la procureure. Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, il ne s'est présenté à aucune audience, avançant un certificat médical. Il est poursuivi pour blanchiment aggravé, complicité d'extorsion, tentative d'extorsion et participation à une association de malfaiteurs, le tout en état de récidive.

Concrètement il est soupçonné d'avoir dirigé une "organisation structurée et hiérarchisée" mise en place entre janvier 2018 et janvier 2021 en Corse-du-Sud, en Ile-de-France "et par lien d'indivisibilité à Hong Kong, Singapour, en Suisse et au Luxembourg", précise l'ordonnance de renvoi devant le tribunal, longue de 934 pages.

Figurent également ses bras droits présumés, ou "pièces maîtresses", toujours selon la procureure: Michael Ettori, Pascal Porri, le seul comparaissant détenu, et André Bacchiolelli. A l'image de leur chef, ils contestent tous les faits. En état de récidive légale tous les quatre, ils encourent 20 ans de réclusion.

Ettori, comme trois autres prévenus dans ce dossier, est en fuite et objet d'un mandat d'arrêt.

Sont également poursuivies les ex-épouses des principales figures du clan, ainsi que plusieurs entrepreneurs ou hommes d'affaires, "des relais pour entrer dans un sérail", selon la procureure.

Deux "membres de la communauté chinoise d'Aubervilliers" en banlieue parisienne sont eux soupçonnés d'avoir remis "d'importantes sommes d'argent issues du blanchiment international de fonds via des sociétés chinoises".

Avant le procès, trois autres prévenus ont déjà été condamnés dans ce dossier, dans des procédures de plaider coupable.

 

© Agence France-Presse

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