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Justice
Trafic de drogue : unique condamnation pour l'enlèvement de deux mineurs à Marseille3min
Par Maritima 25/10/2025 à 06:23
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné vendredi à 10 ans de prison un seul des quatre prévenus accusés du rapt de deux mineurs sur fond de trafic de drogue.
Trois des prévenus ont bénéficié d'une relaxe dans cette affaire sur les trafics à la cité des Oliviers, qui fut l'un des plus gros points de deal de la cité phocéenne.
Mehdi A., 29 ans, a écopé de dix ans de prison assorties d'un maintien en détention. Son avocat a indiqué à l'AFP qu'il allait interjeter appel.
Même s'il a nié devant la cour toute affiliation à un "clan Marseillais", une note de la police judiciaire consultée par l'AFP identifie Mehdi A. comme une des "cinq têtes de réseaux de la +DZ MAFIA+ actuellement incarcérées". Le document lui impute "un rôle de donneur d'ordres en matière d'actions violentes."
Les faits remontent à l'été 2019 après le démantèlement par la police du réseau des Oliviers, au coeur d'un quartier déshérité.
Le 14 juillet 2019, deux mineurs qui auraient tenté de "doubler" le réseau en se mettant à vendre de la drogue à leur compte se font enlever par des hommes, dont l'un armé, qui les transportent dans le coffre de leur voiture jusqu'à un endroit isolé.
Avant d'être finalement libérées, une des victimes a été blessée par balle au pied par un ravisseur, qui à plusieurs reprises tentait de charger son pistolet enrayé.
Dans cette affaire, où tout le monde est plus ou moins mêlé au trafic, les quatre prévenus ont nié toute implication.
"J'ai mis personne dans le coffre j'ai essayé d'assassiner personne", avait martelé Mehdi A. jeudi.
En mars 2024, la justice l'avait déjà condamné à cinq ans de prison, le considérant comme responsable "de la filière cocaïne et MDMA" des Oliviers. Il était chargé d'assurer "une livraison à flux tendu avec le point de vente". "La confiance du réseau" lui conférait "un rôle de banquier."
Détenu depuis 2021, il est visé depuis décembre 2024 par une enquête pour des faits d'extorsion et de meurtre, a rappelé le tribunal.
"Peut-être que je suis devenu une personne qui a les pieds dans la criminalité organisée", avait-il reconnu jeudi devant le tribunal, tout en assurant avoir plongé dans le trafic seulement en 2020, et non en 2019.
"J'ai grandi dans un quartier où je sais qu'il y a du trafic. Peut-être que si j'avais grandi à Neuilly…".
Avant la décision du tribunal, il avait demandé vendredi aux juges de "regarder la période des faits, pas la personne que je suis aujourd'hui".
© Agence France-Presse
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