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Justice
Corse: six prévenus jugés à Marseille pour associations de malfaiteurs3min
Par Maritima 27/10/2025 à 17:05
Un des prévenus fait partie des premiers détenus transférés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil
Six prévenus sont jugés à partir de lundi pour association de malfaiteurs, soupçonnés d'avoir constitué, en Corse en 2020, "une organisation structurée destinée à commettre l'assassinat d'un membre d'un clan adverse", projet dans lequel l'accusation prête à Yassine Akhazzane un "rôle central".
À la tête de ce que les policiers nomment "la première équipe du banditisme insulaire construite autour d'individus issus de la communauté maghrébine et des gens du voyage", Yassine Akhazzane, 37 ans et surnommé Balou. Il avait été interpellé, le 4 janvier 2021, à bord d'un véhicule volé, une Kalachnikov chargée à ses pieds en compagnie de deux hommes, porteurs de gilets pare-balles, de gants ou de cagoules. Les trois occupants du véhicule étaient sur le point de passer à l'acte, selon l'accusation, mais ils ont expliqué qu'ils se préparaient à vendre le véhicule volé et la Kalachnikov.
Yassine Akhazzane et ses proches étaient déjà sous surveillance policière lorsqu'un renseignement anonyme était parvenu, le 25 novembre 2020, à la police judiciaire d'Ajaccio évoquant un contrat que lui avait passé Louis Carboni, présenté comme le patron d'une équipe de malfaiteurs de Cargèse (Corse-du-Sud). L'objectif était de venger l'assassinat, commis le 12 août 2020 sur le parking d'une paillote, de l'un de ses fils, Jean-Antoine Carboni, un pompier éloigné des activités délictuelles du clan.
Le cas de Louis Carboni, 69 ans, a été disjoint et son procès renvoyé au 24 avril 2026 en raison d'un état de santé l'empêchant de comparaître et qui avait déjà conduit le tribunal de l'application des peines de Melun à suspendre l'exécution d'une peine d'emprisonnement.
Questionné sur sa personnalité, Yassine Akhazzane, libérable en 2044 selon l'administration pénitentiaire, a expliqué qu'il purge actuellement "sept peines et huit mandats de dépôt", les derniers pour des faits commis depuis la détention, notamment des extorsions. "J'avais besoin d'argent", s'est-il justifié depuis le box des détenus, se livrant à des calculs sur la détention à purger.
Il figure parmi les premiers détenus transférés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil. Son casier judiciaire compte une vingtaine de condamnations dont la dernière, en juin, à un an de prison pour des menaces sur un surveillant de la prison d'Aix-Luynes, lors d'une fouille.
Le procès doit durer jusqu'à vendredi.
© Agence France-Presse
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