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Le monde de l'éducation espère que Bayrou prendra la mesure de "l'urgence"3min
Par Joey Temple13/12/2024 à 16:00
Syndicats d'enseignants ou représentants de parents d'élèves espèrent que le nouveau Premier ministre François Bayrou, ex-ministre de l'Education, prendra des mesures en faveur des enseignants et aura le sens de "l'urgence" pour l'école.
La ministre démissionnaire de l'Education Anne Genetet a félicité vendredi sur le réseau social X le nouveau locataire de Matignon, agrégé de lettres qui a commencé sa carrière comme professeur dans les années 1970. "Il sait combien l'Ecole est le cœur battant de notre République", note-t-elle.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale de la fédération syndicale FSU, relève qu'"il s'est écoulé près de 30 ans depuis (son) passage à l'Education nationale.... Le contexte a changé et depuis, il n'a pas marqué le débat public sur l'Ecole". Il devra "rapidement prendre la mesure de la gravité de la situation pour une Ecole en train de s'effondrer", ajoute-t-elle, interrogée par l'AFP.
Le gouvernement censuré de Michel Barnier prévoyait notamment dans son budget quelques 4.000 suppressions de postes d'enseignants, ce qui a largement été dénoncé dans un mouvement de grèves et manifestations très suivi la semaine dernière.
"Il faudra rouvrir le dossier des salaires et des conditions de travail"
Pour sa part, Guislaine David, cosecrétaire générale et porte-parole du syndicat Snuipp-FSU, attend surtout de voir, plus que la personne, "les enseignements politiques". Si M. Bayrou et son ou sa futur(e) ministre de l'Education veulent "calmer la colère des enseignants, il faudra rouvrir le dossier des salaires et des conditions de travail", insiste-t-elle.
Mme David appelle par ailleurs à "annuler le choc des savoirs", politique initiée par Gabriel Attal lors de son passage rue de Grenelle, et poursuivie par Mme Genetet, qui prévoit notamment l'instauration de groupes de niveaux.
De son côté, Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE, principale organisation de parents d'élèves, a espéré auprès de l'AFP "une vision réformatrice, progressiste sur l'école publique, dotée de moyens, d'objectifs clairs" et qui cesse d'être "l'école de la compétition".
Déplafonner les subventions des collectivités locales au bénéfice des écoles privées
M. Bayrou a été ministre de l'Education de 1993 à 1997, dans le gouvernement de cohabitation d'Edouard Balladur puis dans les premier et deuxième gouvernements d'Alain Juppé. Son projet de réforme de la loi Falloux sur l'enseignement public, afin de déplafonner les subventions des collectivités locales au bénéfice des écoles privées, avait suscité un important mouvement de contestation dans l'enseignement public avant d'être annulé par le Conseil constitutionnel.
Il avait ensuite repris l'initiative en lançant une vaste consultation auprès des enseignants sur un "Nouveau contrat pour l'école", ensemble de 158 mesures progressivement mises en place à partir de la rentrée 1994-95. Il prévoyait entre autres une simplification des programmes pour le primaire et l'initiation aux langues vivantes dès l'élémentaire sur la base du volontariat.
© Agence France-Presse
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