« Le nombre de personnes concernées par les maladies neurodégénératives montre non seulement l’ampleur du défi à relever, mais aussi la nécessité de mieux comprendre ces pathologies, de favoriser un diagnostic plus précoce et d’intensifier les efforts de recherche pour accompagner au mieux les patients et leurs proches », commente Jean-Luc Angelis, Directeur de la Fondation Recherche Alzheimer, après la publication de cette étude, conduite auprès de plus de 10 000 Français.

Cette étude révèle que "seules 34 % des personnes concernées ont reçu un diagnostic formel". Elle apporte aussi "un éclairage inédit sur les profils et les situations des personnes atteintes : l’âge moyen au moment du diagnostic est de 72 ans, et près de deux tiers des patients sont des femmes. Une majorité vit en couple (59 %), soulignant le rôle essentiel joué par les conjoints dans la prise en charge quotidienne". "Côté médical, le neurologue est le principal acteur du diagnostic, dans plus de la moitié des cas (51 %), suivi par le médecin généraliste (26 %) et le gériatre (15 %)", précise l'étude.

Face à ces constats, la Fondation Recherche Alzheimer a lancé sa campagne nationale Septembre Mauve. Cette initiative vise "à encourager l’ensemble de la société à s’engager pour faire progresser la recherche, seul levier capable de changer durablement le quotidien des malades et de leurs proches". « La recherche progresse. De nouveaux traitements qui ralentissent l’évolution de la maladie ont été approuvés. Mais ils restent limités aux malades à des stades très précoces. Si nous voulons offrir des solutions à tous les patients, il faut aller plus loin, plus vite. Et cela ne sera possible qu’avec un large soutien collectif », estime le Dr Rémy Genthon, Directeur scientifique de la Fondation Recherche Alzheimer.