"Je l'ai dit, je le dis et je le dirai encore: le secret pour bien continuer, c'est de se souvenir du match contre Auxerre", a lancé vendredi l'entraîneur marseillais Roberto De Zerbi.

Il faut dire que le technicien italien a été un peu secoué par le revers 3-1 concédé début novembre par son équipe face au promu, qui menait même 3-0 à la pause devant un public marseillais furibard.

Lors de la conférence de presse qui avait suivi, De Zerbi avait piqué une mémorable colère -- "Si je suis le problème, je suis prêt à partir" --, qui avait finalement marqué le début d'une période beaucoup plus faste pour l'OM.

Depuis, les Marseillais restent en effet sur quatre victoires et un match nul entre L1 et Coupe de France. Surtout, ils ont été irréprochables au Vélodrome, avec deux performances de haut niveau contre Monaco (2-1) et Lille (1-1), deux concurrents directs pour la qualification en Ligue des champions.

Paradoxalement, si l'on excepte la claque infligée par le Paris SG (3-0), l'OM a d'ailleurs été plus à l'aise à domicile contre les équipes réputées les plus fortes (victoires contre Nice et Monaco, nul contre Lille) que contre de présumés "petits" (défaite contre Auxerre, nuls contre Reims et Angers).

De quoi s'inquiéter de la venue du Havre, 17e et qui reste sur quatre défaites, dont une en Coupe contre le très modeste Stade Briochin (N2) ?

 

Sur l'élan de 2024

 

"Ce que je sais, c'est que si on n'oublie pas Auxerre, on ne risque pas de rater ce match. Ca ne veut pas dire qu'on est sûr de le gagner, mais on ne risque pas de le prendre à la légère", a répondu De Zerbi, décidément traumatisé par l'AJA.

"On sait qu'ils sont en difficulté et qu'ils sont 17e. C'est une équipe un peu comme Auxerre ou Angers, contre lesquelles on a fauté", a de son côté reconnu le latéral Quentin Merlin.

"Mais on doit continuer sur l'élan de Monaco et Lille et montrer qu'au Vélodrome, c'est nous les patrons. On doit mettre de l'engagement et montrer que plus personne ne peut venir prendre des points à Marseille", a-t-il ajouté.

De Zerbi aussi a insisté sur la nécessité de gagner dimanche pour bien lancer 2025, sur l'élan d'une fin d'année 2024 réussie sur le plan des résultats et convaincante sur celui du jeu.

"C'est très, très important. Ca peut nous permette de consolider la deuxième place et de donner de la continuité à ce qu'on fait", a-t-il jugé.

L'ancien coach de Brighton a par ailleurs assuré qu'il ne s'inquiétait pas vraiment d'affronter une équipe prudente et qui, comme Angers et Auxerre et contrairement à Monaco et Lille, n'offrira pas d'espaces à ses joueurs.

"Saint-Etienne et Montpellier aussi ont défendu bas et on a gagné. C'est différent par rapport à des équipes qui viennent te presser fort, mais les deux sont durs", a-t-il dit.

"Tu dois faire tourner la balle plus vite, chercher l'homme libre, travailler dans des espaces restreints... Une fois que tu as compris les situations, il n'y a aucun problème à jouer contre tel ou tel type d'équipe. On peut gagner contre les deux et souffrir contre les deux", a conclu De Zerbi.

 

 

© Agence France-Presse