"Il a suscité l'engouement auprès des adhérents, puisque grâce à lui, nous avons triplé les adhésions au parti. Il a su faire revenir les gens déçus par la droite", réagit Laure-Agnès Caradec, présidente LR du département, au lendemain de l'élection de Bruno Retailleau à la tête de son parti.

Son interview au micro Maritima de Didier Gesualdi :

 

"Je serai le premier artisan de notre victoire, je l'espère bien, en 2027"

 

Le nouveau président de LR Bruno Retailleau souhaite être "l'artisan" d'une victoire de la droite à la présidentielle, sans dire explicitement s'il se lancerait lui-même dans la course.

"Je serai le premier artisan de notre victoire, je l'espère bien, en 2027", a affirmé le ministre de l'Intérieur sur CNews/Europe 1, mais en fixant comme premier objectif les municipales de l'an prochain. "Comment imaginer que vous ne pensez pas à 2027 ?" a-t-il été relancé sur CNews et Europe 1. Et Bruno Retailleau de répondre : "C'est difficile à imaginer, je vous l'avoue". Assurant que son parti va se mettre au travail pour préparer un projet qui ne "sera pas l'eau tiède, pas de la rustine, mais une rupture", il a prévenu qu'il n'avait "pas fait tout ça pour qu'ensuite, j'abdique et on se range sous telle ou telle couleur".

Persuadé que sa très large victoire de dimanche avec 74,3% des voix face à Laurent Wauquiez le "légitime", il s'est différencié d'Edouard Philippe, le patron d'Horizons qui s'est d'ores et déjà lancé dans la course à l'Élysée. "J'ai du respect, de l'estime (pour lui), mais il conçoit son espace politique de la gauche à la droite et moi je crois que cet +en même temps+ conduit à l'immobilisme", a-t-il affirmé.

Au cours de la campagne interne pour la présidence du parti, Bruno Retailleau s'est déclaré partisan d'une primaire interne pour désigner le candidat de LR à l'Elysée, limitant le vote aux adhérents du parti. Une position que ne partage pas David Lisnard, le président de l'Association des maires de France (AMF) qui plaide pour une primaire ouverte et qui a réitéré lundi son intention d'y participer. "Il va falloir organiser cette compétition qui aille du centre jusqu'à la droite, jusqu'à Eric Zemmour pour qu'on porte une espérance pour le pays", a-t-il expliqué sur France 2.

"Et moi, je ferai, je porterai mon projet dans cette compétition avant la présidentielle parce que je veux le faire gagner", a-t-il ajouté. Un avis partagé sur franceInfo par un autre soutien de Bruno Retailleau, le député Philippe Juvin qui plaide pour un candidat unique du "bloc central" (la droite et les macronistes), sans inclure l'extrême droite. "Si dans le bloc central, il y a plus d'un candidat, soit ce sera M. Bardella ou Mme Le Pen, soit ce sera M. Mélenchon" qui l'emportera, a-t-il prévenu.

 

Avec © Agence France-Presse