La colère monte. Laurent Belsola, maire de Port-de-Bouc, dénonce un "nouveau coup dur" porté aux collectivités territoriales par le projet de budget présenté par le gouvernement Lecornu. Fustigeant une "nouvelle attaque à l’encontre du service public", il estime que ce sont les administrés qui en paieront le prix.

Une "saignée" de 8 milliards d'euros

Au cœur des critiques : les chiffres. Le maire estime la perte sèche pour les collectivités à plus de 8 milliards d’euros.

Cette perte résulterait d'une accumulation de mesures gouvernementales :

• Le triplement du DILICO (Dispositif de lissage conjoncturel des recettes) pour les communes, dont le prélèvement passerait de 250 à 700 millions d’euros.

• La baisse du "fonds vert" destiné à la transition écologique (-500 millions d’euros).

• La diminution des recettes de l’État allouées aux collectivités (-900 millions d’euros).

• La baisse du fonds de compensation de la TVA (FCTVA) (-700 millions d’euros).

• L’augmentation des cotisations retraites (CNRACL) sans contrepartie (+1,4 milliard d’euros).

L'impact concret sur le quotidien des citoyens

Pour le maire de Port-de-Bouc, cet "effort" demandé n'est pas abstrait et touche directement au quotidien des Français : "crèches, écoles, santé, action sociale, développement économique, culture, sport, vie associative… Ce sont l’ensemble des sujets qui font vivre nos villes qui sont impactées". Les collectivités, déjà frappées par la crise énergétique et les précédentes lois de finances, font face à des "choix difficiles, voire cornéliens" pour maintenir leur équilibre financier.

Une "bataille politique" contre l'austérité

Au-delà des finances, le texte dénonce un choix politique, celui de "l’austérité partout, pour toutes et tous", accusant le gouvernement "d'empoisonner notre République". Laurent Belsola estime que la baisse des dépenses publiques n'est pas la solution à la crise, rappelant que l'investissement local est "primordial" pour l'activité économique et les PME. Dans son communiqué, il appelle à une "lutte dans la durée" et annonce qu'un travail est "d'ores et déjà" engagé avec l'Association des Maires Villes et Banlieues de France pour "contrer ce funeste projet budgétaire".

"Mon équipe municipale et moi-même resterons mobilisés avec force face à ce projet de budget qui creuse encore et toujours les inégalités au sein de nos villes, de notre société et de notre République", conclut Laurent Belsola.