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Face à la résurgence de la coqueluche en France, les autorités sanitaires insistent sur la prévention4min
Par Jean-Michel Darras07/06/2024 à 18:25
Face à "l’intensification de la circulation" de la coqueluche en France, comme dans d'autres pays européens, Santé publique France a insisté vendredi sur la prévention, vaccination et masque, "essentielle pour éviter des cas graves et des décès chez les nourrissons".
"Les dernières données confirment la résurgence de la maladie en France avec déjà plus de cas rapportés sur les cinq premiers mois de l'année que pour 2023. Cette forte augmentation du nombre de cas et des signalements de cas groupés ces dernières semaines confirment l'intensification de la circulation communautaire de la bactérie", note l'agence sanitaire (SpF) sur son site.
Près de 6.000 cas de cette infection respiratoire ont été recensés sur les cinq premiers mois de l'année, contre 495 sur l'ensemble de 2023, 67 en 2022 et 34 en 2021, a indiqué de son côté mardi l'Institut Pasteur. Alors qu’au premier trimestre 2024, "quelques régions rapportaient des cas groupés, l’ensemble du territoire est désormais concerné avec des hausses importantes, tous réseaux de surveillance confondus", a observé SpF.
Les hospitalisations ont nettement grimpé
Entre autres capteurs, le dispositif hospitalier de surveillance (réseau Renacoq) a recensé 46 cas de nourrissons de moins de 12 mois hospitalisés sur les cinq premiers mois de 2024, déjà plus que sur tout 2023. Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (moins de deux mois) sont les plus touchés par les formes graves, les hospitalisations et les décès.
Les passages aux urgences pour coqueluche, et les hospitalisations ensuite, ont aussi nettement grimpé ces dernières semaines. La résurgence s'est aussi manifestée en médecine de ville, avec par exemple une multiplication par 7, depuis mi-février, des consultations et actes pour coqueluche de SOS médecins.
Lorsqu'il y a des cas groupés, "la majorité des clusters sont intrafamiliaux ou surviennent en collectivité (écoles maternelles, primaires, collèges et lycées) avec une majorité de cas pas à jour de leur vaccination", précise SpF.
"L'importance de la prise en charge précoce du malade et de son entourage"
Les cas vaccinés conformément aux recommandations surviennent principalement chez des enfants en grande section de maternelle ou en primaire juste avant le rappel des six ans, phénomène "pas inattendu" vu "la durée de protection induite par les vaccins".
L'agence souligne "l’importance de la prise en charge précoce du malade et de son entourage", notamment pour les personnes et collectivités à risque (maternités, crèches, établissements de santé, etc.): éviction, antibiotiques pour les malades, antibiotiques préventifs pour les contacts non protégés par la vaccination, mise à jour de la vaccination de la population exposée.
En prévention, l'agence insiste sur la vaccination, cruciale pour réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès, et le port du masque.
© Agence France-Presse
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