Si la CFDT prend acte du renforcement des mesures de sûreté annoncé par la direction d'Orange pour permettre cette réouverture progressive, le syndicat estime qu'une réponse durable est indispensable. Il appelle même à une répartition de l'activité sur plusieurs sites dans la cité phocéenne.

Des mesures de sécurité renforcées jugées temporaires

Malgré des dispositifs de sécurité déjà en place, la réaction d'urgence a montré que les salariés restaient vulnérables. Pour la réouverture, la Direction d'Orange a mis en place des mesures de sûreté supplémentaires, en partie obtenues par l'action de la CFDT.

Ces mesures incluent:

• Un accroissement notable de la sécurité humaine sur le site.

• Une présence des forces de police renforcée autour du site.

• Un parcours salarié mieux encadré, notamment sur le trajet métro-site.

• L'amélioration des dispositifs d'alerte et d'information.

Néanmoins, pour la CFDT, ces éléments ne peuvent pas constituer une réponse durable. La sécurisation ponctuelle ne suffira jamais à garantir un environnement de travail stable.

Les exigences du syndicat et un appel à un choix stratégique

Le syndicat a formulé des exigences immédiates pour assurer la protection durable des salariés:

• Un engagement total de l'employeur sur la sécurité physique et mentale des salariés.

• Le respect strict de l'accord télétravail.

• La relance du groupe de travail sur l'insécurité, avec un suivi transparent et pérenne.

• La prise en compte réelle des risques psychosociaux liés au contexte.

Allant plus loin, la CFDT appelle à un choix stratégique pour Marseille. Le syndicat porte la revendication de mettre fin à un site unique de très grande taille et de répartir l'activité et les salariés en plusieurs sites (au moins 2). Le syndicat rappelle que certains sites du groupe Orange sur Marseille sont déjà sous-utilisés.

Selon la CFDT, cette répartition stratégique permettrait de:

• Garantir durablement la sécurité des salariés sur des sites à taille humaine, moins exposés et mieux contrôlables.

• Disposer de sites de repli proches pour assurer la continuité d'activité.

• Réduire la dépendance au seul site de Saint-Mauront, évitant ainsi que tout repose sur un emplacement particulièrement sensible.

La CFDT assure qu'elle poursuivra son action avec la même détermination pour défendre les salariés et exiger leur sécurité, afin qu'ils retrouvent des conditions de travail sereines.