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Un quartier "anti-crime organisé" à la prison de Luynes : le syndicat FO Pénitentiaire dénonce un choix "inadapté"

3min

Par Maritima 14/10/2025 à 15:02

C'est en regardant l'émission "Zone Interdite" dimanche soir sur M6 que le syndicat FO Pénitentiaire a appris la nouvelle : la prison de Luynes, près d'Aix-en-Provence, a été choisie pour accueillir l'un des futurs quartiers de lutte contre le crime organisé. Une annonce surprise du ministre de la Justice qui suscite une vive réaction de Jessy Zagari, délégué régional du syndicat. Il dénonce un choix "inadapté" pour un établissement déjà au bord de l'asphyxie.

 

"Aujourd'hui, je dirais non" : une prison déjà sous tension

 

Si le principe de ces nouveaux quartiers destinés à "isoler des personnes détenues qui ont de l'influence dans le narcotrafic" est salué, le choix de Luynes est jugé incohérent par le représentant syndical. "Aujourd'hui, je ne verrais pas cet établissement lui mettre encore ce quartier-là en plus, honnêtement non", a-t-il déclaré sur notre antenne.

Il pointe plusieurs problèmes critiques qui rendent, selon lui, la prison inapte à accueillir une telle structure :

  • La surpopulation endémique : avec plus de 2200 détenus pour 1400 places, l'établissement connaît un "taux de surpopulation carcérale qui est exorbitant".

  • L'absence de nouvelle construction : Jessy Zagari prévient qu'il ne s'agit pas d'un nouveau bâtiment, mais de la transformation d'un quartier existant. Conséquence : les détenus actuels devront être déplacés, ce qui va "encore surcharger d'autres maisons d'arrêt".

  • Des problèmes préexistants : il rappelle que Luynes est déjà confrontée à des "problématiques importantes en effectif", des "agressions" et du "matériel totalement obsolète".

 

Une bonne idée, mais sans aucune concertation

 

Jessy Zagari estime que la création de ces quartiers est "la bienvenue" et qu'il s'agit d'une "politique plus sérieuse de sécurité pour lutter contre le narcotrafic". Il regrette cependant un manque total de dialogue en amont. "Choisir un établissement comme celui-ci alors que les organisations syndicales, et je pense même les chefs d'établissement, n'étaient pas informés, [...] il faudra travailler là-dessus", a-t-il déploré.

 

La visioconférence, une solution oubliée

 

Pour le syndicaliste, la vraie solution pour sécuriser la gestion de ces détenus à haut risque serait de développer la visioconférence pour les audiences. Il exprime sa "colère" de voir que cette option, promise après de précédents drames, n'est que peu utilisée à cause des réticences de certains magistrats et avocats. Il dénonce une situation qui continue de "mettre en danger les agents" et de "dépenser des millions" dans des transferts physiques à haut risque.

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