Tout est parti d’un coup de fil de la police municipale d’Allauch le 11 juin dernier. Au bout du fil, Yvan Zamboni, soigneur à la SPA Marseille Provence, est dépêché pour aller récupérer un chien blessé par balles. C'est un border collie de 4 ans nommé Spike. "Le chien est dans un tas de ronces, en sang, et à côté, une laisse pend à un arbre", se souvient le soigneur.

Lorsqu'il est récupéré, Spike est dans un état catastrophique. Le crâne fendu, il s’est fait tirer dessus avec une chevrotine, une munition qui contient des billes de plomb. Lucile Chomel et le reste de l’équipe de vétérinaires de la SPA se lancent alors dans une opération de sauvetage.

"Il y en a eu entre 200 et 300, c’est absolument énorme. Ça a été très douloureux pour le chien, donc il a vraiment beaucoup souffert", raconte la docteure. En tout, le border collie va passer cinq heures sur la table d’opération, mais ne survit pas. Comme les soigneurs, la propriétaire va fondre en larmes, mais l’enquête de police va révéler de nouveaux éléments.

 

Exécution commanditée

 

“On a eu les aveux de la propriétaire, rapporte Yvan. Nous sommes tous tombés à la renverse : c’est la propriétaire qui a commandité l’exécution de son chien." 

En passant par un intermédiaire, la propriétaire a donné son chien à deux tortionnaires qui lui ont tiré dessus. Elle sera jugée devant le tribunal correctionnel de Marseille le 8 janvier 2026.

“On sait qu’elle détient toujours un chat chez elle donc notre but aussi, c’est qu’elle ne soit plus en contact avec les animaux. Et les gens qui ont tiré, on espère qu’ils vont être tenus pour responsables et prendre les peines maximales” insiste le soigneur.

En France, les sévices ayant entraîné la mort d’un chien sont passibles de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. La SPA Marseille Provence appelle tous les amoureux des animaux à se réunir devant le tribunal judiciaire de Marseille le 8 janvier pour se faire entendre.