D'abord se faire voir grâce notamment aux deux couleurs très identifiables - et très photogéniques - de la Poste, jaune et bleu : boîtes aux lettres en carton taguées de slogans revendicatifs et/ou poétiques ; faux postier plus vrai que nature en la personne de Michel Le Dizès, ancien directeur général des services de la ville de Martigues et aujourd'hui retraité ; grande banderole "comité de vigilance postale" brandie par les manifestants, bicolore elle aussi, comme pour signifier que ce sont bien eux les défenseurs de la Poste version service public.
Quant à se faire entendre, après les discours de Francis Fournier, l'infatigable président du comité, de Pascal Rosette, élu syndical CGT la Poste 13 et du maire Gaby Charroux - lequel rappelait que la Poste reste bien une entreprise 100% publique et donc propriété et patrimoine des citoyens français - les rues de Martigues ont résonné d'un charivari de casseroles, de trompes, de cornes et de tout ce qui pouvait produire un son de préférence non mélodieux. 
Le bruyant cortège s'est ainsi dirigé vers le jardin du Prieuré qui - mais était-ce bien un hasard ? - fait face... à la Poste de Ferrières.
On imagine que lorsque les manifestants ont longé le bâtiment en mode casserolade, les employés et surtout les cadres de l'établissement ont dû craindre une nouvelle intrusion dans leurs locaux - comme ce fut le cas simultanément jeudi dernier dans les trois bureaux de poste de Martigues - et pousser un ouf de soulagement quand ils les ont vus obliquer et s'engouffrer au dernier moment dans le parc. 
On rappelle que si le comité, appuyé par les élus locaux, avait obtenu de la direction un sursis jusque fin 2024, l'année 2025 n'apporte quant à elle aucune certitude concernant l'avenir et surtout la sauvegarde de ce bureau. 

Un prochain rendez-vous est donné le 22 mars prochain, toujours à 10h30. Les manifestants sont invités à converger vers l'autre grand bureau martégal, celui de Jonquières, à l'aide de barques, de vélos, de navettes maritimes et même du petit train, histoire de démontrer combien il sera difficile d'utiliser les services de la Poste une fois la disparition du bureau de Ferrières actée.

En vidéo, quelques réactions d'habitants, usagers ou non du bureau de Ferrières, au sujet de son éventuelle fermeture et des conséquences que cela impliquerait au quotidien.