Ça ne va vraiment pas fort cette saison pour les basketteurs de Fos, 19e sur 20 en Pro B. Ils restent sur 4 défaites de rang et ne comptent que 3 petites victoires lors des 17 derniers matchs. Au-delà de l'aspect comptable, les Byers vivent surtout une saison où rien ne leur est épargné entre les blessures à répétitions et les matchs qui ont basculé in extremis du mauvais côté, dont les trois derniers face à Nantes, Antibes et Hyères Toulon.

Après trois semaines de trêve et avant la reprise du championnat vendredi à Pau, le coach Rémi Giuitta a fait le point avec nous. L'entraineur n'hésite pas à parler de "crise", de "malchance" mais il voit surtout un groupe prêt à aller au combat pour s'en sortir. Un groupe qui voit le retour de Maxime Galin, après sa blessure mi-décembre.

 

Tout le monde est impliqué

 

"La trêve a fait du bien, elle a permis que je vois les joueurs et aux joueurs de se voir entre eux. Quand il y a une situation de "crise" ça permet de tout mettre sur la table. Contrairement à la saison dernière, aujourd'hui tout le monde est conscient de la situation et des manques. Tout le monde est impliqué dans le projet et a envie de mieux faire, et pour ça il faut que ça bascule du bon côté ! Ça demande de faire plus d'efforts, d'avoir plus de concentration et un engagement permanent, mais aussi de récupérer de l'effectif.

Malheureusement, on a repris l'entraînement avec 10 joueurs pros. On a toujours Junior Etou et Petit Niang dans le dur physiquement. Je ne cache pas qu'on recherche des joueurs, car la situation n'est pas durable. On a 14 finales à jouer et on va avoir besoin de joueurs à 100 % physiquement, mais le règlement nous contraint qu'à un seul changement avant le 28 février." 

 

Un manque d'automatismes

 

"On n'est vraiment pas épargné cette année par les coups du sort et la malchance. On n'a jamais pu travailler durablement avec l'équipe construite en août. J'ai eu un seul entrainement au complet, c'est maigre pour créer des habitudes. On sait qu'un collectif, c'est le faire évoluer, développer des automatismes et des affinités de jeu. C'est ce qui fait la différence dans les fins de match serrées et là, très souvent, c'est le contraire qui se passe. Les joueurs veulent trouver des solutions individuellement et non collectivement car on manque de vécu.

J'ai une grosse frustration. Je continue à dire que l'équipe créée sur le papier était plus que compétitive et aurait pu atteindre nos objectifs entre 6 et 10, mais il faut tourner la page, digérer vite et se mettre en mission commando sur les 14 matchs qui arrivent avec un mois de mars très compliqué qui va nous obliger à faire quelque perfs".

 

Ne pas paniquer

 

"On rentre direct dans le dur. Il faudra être solide mentalement et ne pas paniquer malgré le contexte. On démarre avec deux déplacements à Pau et Rouen puis on recevra le leader Boulazac avant d'aller à Gries-Souffel où c'est toujours très difficile. On a de grosses écuries, mais il faut jouer tout le monde et dans notre situation, avec une équipe tellement imprévisible, on est capable de faire une perf chez des gros et de perdre à domicile contre des "petits". Finalement, aujourd'hui, c'est nous notre propre adversaire. Ça fait plusieurs matchs qu'on a en mains et qu'on ne prend pas, ça veut dire qu'on n'est pas loin du compte, mais qu'il nous manque toujours un petit quelque chose. À nous de trouver la solution !"

 

Pau Lacq Orthez (9e) - Fos (19e), c'est vendredi à 20h30. Le prochain match à la halle Giuitta sera le vendredi 11 mars contre le leader Boulazac.