Une discipline en plein développement depuis 2020

Le tournant pour le MMA en France a eu lieu le 31 janvier 2020. C'est à cette date que le ministère des Sports a accordé la délégation ministérielle, reconnaissant officiellement la pratique. La Fédération Française de Boxe a alors été chargée de "structurer et développer la discipline". Pour Serge Pautot, le résultat est sans appel : "la discipline se porte parfaitement bien, elle est en grand développement".

Des chiffres qui témoignent de l'engouement

Cette structuration a permis de sortir de "l'ère de la clandestinité". La croissance du MMA en France se mesure aujourd'hui avec des chiffres concrets :

• Environ 350 clubs sont désormais enregistrés et "parfaitement légaux" sur tout le territoire.

• La discipline compte 12 000 licenciés détenteurs d'une licence officielle délivrée par la fédération, sous la tutelle du ministère.

Des résultats prometteurs sur la scène internationale

Le développement de la pratique amateur porte déjà ses fruits au plus haut niveau. Serge Pautot a souligné les excellents résultats de l'équipe de France lors des récents Championnats du Monde de l'IMMAF (Fédération Internationale de MMA Amateur), qui se sont déroulés à Tbilissi, en Géorgie. Les athlètes français y ont remporté un total de sept médailles :

• 2 médailles d'or

• 1 médaille d'argent

• 4 médailles de bronze

MMA vs Boxe Anglaise : bien plus qu'un combat de poings

Interrogé sur les différences avec la boxe, Serge Pautot est formel : "ça n'a rien à voir avec la boxe anglaise". Alors que la boxe se pratique sur un ring avec des coups de poing uniquement au buste et à la face, le MMA est un "mélange d'arts martiaux". Le combat se déroule dans une cage et combine plusieurs phases :

1. Une phase de combat debout où les adversaires peuvent "échanger des coups au buste, à la tête, style boxe".

2. Une phase de lutte où "le côté lutte débarque". Les combattants peuvent se saisir, se projeter au sol et continuer le combat avec des techniques de soumission.