Renforcer la sécurité dans les transports en commun, pour les usagers comme pour les agents de la RTM, c’est la priorité affichée par Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille. Pour faire face aux incivilités, les effectifs du GAP, le Groupe d’Assistance et de Protection, vont passer de 46 à 99 agents.

Un renfort bienvenu pour certains voyageurs qui se sentent en insécurité

Certains usagers marseillais accueillent favorablement cette présence accrue. Marie-Amélie, 24 ans, conseillère en insertion professionnelle en alternance, utilise les transports trois fois par semaine: "Je ne me sens pas trop en sécurité dans les transports. Parfois, on est coincé avec certaines personnes jusqu’à ce que la porte s’ouvre, ce n’est pas rassurant. Et il n’y a pas toujours de sécurité ou de policiers".

Ruben, lycéen de 18 ans qui prend le métro chaque jour, se dit serein le matin, mais moins en soirée : "Vers 20 heures, c’est moins surveillé. Là, on se sent moins en sécurité".

Créé en 2022, le GAP était initialement composé de 46 agents. Ils sont désormais 99, dotés de matraques et autorisés à procéder à des palpations. Une caméra-piéton viendra bientôt compléter leur équipement, dès l’application d’un décret.

De nouvelles missions pour les agents

Pour Catherine Pila, présidente LR de la RTM, ces agents vont jouer un rôle clé : "Nos agents auront la possibilité de maintenir une personne en situation de trouble et de la remettre à la police. Et si la police ne peut pas venir, ils pourront l’emmener eux-mêmes au commissariat".

Protéger les passagers, mais aussi les personnels de la RTM : c’est l’autre objectif du renforcement engagé. En 2024, une soixantaine d’agents ont été victimes d’agressions, sur environ 1 500 chauffeurs et 4 000 agents au total. Un chiffre en baisse, mais jugé encore trop élevé par Martine Vassal : "Il faut rassurer celles et ceux qui utilisent les transports métropolitains. Nous avons investi une somme considérable pour cela".

Lutte contre la fraude en parallèle

La RTM ne compte pas s’arrêter là. Ce renforcement vise aussi à réduire la fraude, qui représente un manque à gagner estimé à 24 millions d’euros par an pour l’opérateur.