L'activité a repris ses droits. Dans la nuit de dimanche 21 à lundi 22 décembre, précisément à 3h24 du matin, l'usine a sorti sa première "brame" (une épaisse plaque d'acier) depuis l'incendie qui avait ravagé l'aciérie le 8 octobre dernier.

Cette première pièce symbolique — 6 mètres de long pour 229 mm d'épaisseur — est destinée à un client grec. Elle signe la fin de la paralysie du site qui, à l'exception de la cokerie, avait vu sa production totalement stoppée.

 

 

"Des trésors d'ingéniosité" pour redémarrer

Le processus de relance a été progressif. Le haut-fourneau numéro 2 avait été rallumé mi-décembre, permettant d'alimenter l'aciérie cette nuit. Dans la foulée, l'atelier de laminage a également redémarré pour transformer ces brames en bobines de tôles fines (destinées à l'automobile et l'industrie).

Dans un communiqué envoyé par ArcelorMittal Fos, Frédéric Bacou, chef du département touché par l'incendie, salue l'engagement des équipes qui ont déployé "des trésors d’ingéniosité pour imaginer, concevoir et mettre en œuvre des solutions permettant le redémarrage au plus tôt".

 

Soulagement pour 3 700 travailleurs

Pour François Sgro, directeur d’ArcelorMittal Méditerranée, c'est le soulagement : "Nous sommes très heureux de pouvoir retrouver le cours normal de nos activités et reprendre les livraisons pour nos clients".

Un retour à la normale vital pour l'économie locale : le site emploie 2 500 salariés directs et fait travailler 1 200 sous-traitants au quotidien. L'usine de Fos fournit plus de 150 nuances d'acier à des clients basés dans tout le bassin méditerranéen.